Les résultats des élections européennes ont vu la vague dégagiste se poursuivre. Une fois le choc passé, La France insoumise doit admettre sa responsabilité dans cet échec. Flou du message, abandon du plan A/plan B, incapacité de s'adresser aux abstentionnistes, la ligne politique pose problème. La crédibilité de ce que ce mouvement a porté en 2017 est lourdement atteinte.
Pour parer à une désaffection militante préoccupante, plusieurs dizaines de militant.e.s et dirigeant.e.s de la France Insoumise réclament dans une note interne d'importants changements démocratiques en son sein. Et notamment, «d'acter le principe d'une assemblée constituante du mouvement pour la rentrée prochaine» dès l' «Assemblée représentative» convoquée le 23 juin.
Depuis l’échec de FI à l’élection au Parlement européen, le débat est engagé sur les causes de cette déconfiture. Pour la comprendre, il ne faut pas en rester à la campagne électorale, mais revenir à l'élection présidentielle et à ses suites.
La France Insoumise est née pour porter une Révolution citoyenne, écologique et sociale, mais sans presque de structures internes de répartition des pouvoirs. Face au mouvement des gilets jaunes qui rejette viscéralement toute verticalité, et au défi historique de la transition écologique, la France insoumise, nous semble-t-il, a besoin de se constituer.
La France Insoumise représentait l'espoir de remporter l'élection présidentielle avec un programme inter-classes, et n'est aujourd'hui plus qu'un parti marginal du paysage politique, relayé à l'indifférence. La dissolution dans la foulée eût été une belle mort, pleine de panache. La faute à Mélenchon, et à tout le monde, comme je l'explique ici.