Et si, loin de stabiliser le paysage politique issu du bouleversement de la précédente, cette présidentielle avait ouvert une période de soubresauts, une brèche où pourraient s’engouffrer les forces de la gauche de rupture ? Analyse stratégique de la présente configuration politique, à l’aune des recompositions qui s’enchaînent à gauche.
Qu’est-ce que la gauche ? Dans ce billet, je propose la définition suivante et analyse ses conséquences pratiques : « La gauche est tout projet politique et social qui se donne pour fonction d’abolir l’ensemble des structures de domination, qui appréhende l'État comme un outil de coercition des classes dominées, et dont la transformation sociale ne peut reposer que sur les premiers concernés. »
Ce qui paraissait impossible se présente sous nos yeux. Une union du « bloc populaire » où la partie gauche de l’alliance domine sur toutes les questions programmatiques essentielles. Qu'est-ce qui a rendu un tel évènement possible? La bataille est en cours désormais pour vérifier en juin l’impact électoral de cette union. Tout est ouvert. Notre responsabilité collective est d’être à sa hauteur
Inimaginable il y a quelques jours encore, la nouvelle « union de la gauche » est porteuse de bien des espoirs... et de nombreuses arrières-pensées. Coup de maître politique pour Jean Luc Mélenchon, elle inaugure une nouvelle recomposition de la gauche dans la radicalité.
« Être vraiment antiraciste c’est ne jamais transiger avec l’antisémitisme ». Un ensemble de personnalités et d'organisations juives appellent la gauche « à ne plus consentir à l’antisémitisme quel qu’en soit le visage. Consentir au conspirationnisme avec des mots et un imaginaire qui, régulièrement cible les juifs, n’est pas acceptable. »