Par deux décisions du 6 septembre 2020, le Conseil d’Etat a considérablement augmenté les pouvoirs de police administrative des préfets, en leur permettant de généraliser le port du masque sanitaire afin d’assurer la « lisibilité » et la « simplicité » de cette obligation.
À en croire certains, le port du masque imposé en période de pandémie serait une atteinte intolérable aux libertés individuelles et collectives. J’ai une question, sans doute un peu candide, à poser à tous ces libertaires de circonstance.
Dans une tribune du Journal du Dimanche, plusieurs médecins et professeurs évoquent le développement de l'épidémie de Coronavirus. Tout en adoptant un ton grave et en se défendant d'être dans l'injonction, ils emploient une formule qui interpelle en parlant de : « siffler la fin de la récréation ».
Dans une tribune collective, plus de 200 scientifiques, universitaires et professionnels de santé critiquent la politique et la communication gouvernementales. Selon eux, elles relèvent davantage d’un affichage d’une « posture protectrice » que d’une stratégie sanitaire précise. Elles conduisent de plus à diviser et infantiliser les citoyens, plutôt que de les unir et les responsabiliser.
Monsieur le Premier Ministre,
Je me permets de vous écrire, j’ose cette démarche un peu culottée, je vous l’accorde, sachant que vous ne me lirez sans doute jamais, et sachant surtout que je ne suis pas scientifique, ni médecin, encore moins épidémiologiste et que je n’ai pas non plus fait l’ENA. Je ne suis qu’une citoyenne lambda, mais je me permets cette hérésie.