Le système universel de retraites décidé par le gouvernement Macron est d’office, et sans discussion possible, un système à points. Il s’avère que ce choix n’est nullement motivé par une quelconque justice ou équité, mais par la nécessité pour le capital de sanctuariser les montants réservés aux retraites.
Dans un monde où le capital est de plus en plus gourmand, l’obsession de la performance et de l’exploitation optimale des facteurs de production devait nécessairement entraîner un changement de notre système de retraite.
La réforme ne fera que des perdants alors même que les comptes sont, comme Edouard Philippe l’a reconnu, quasiment équilibrés. Description du boulgui-boulga du haut-commissaire à la radio après son admission au conseil des ministres.
Dans deux points de vue similaires, l’un dans Le Monde (07/09/19), l’autre dans Libération (11/09/19), Thomas Piketty s’en prend à juste titre au projet d’E. Macron en matière de retraites. Favorable à un système par points, il en critique néanmoins les modalités qui semblent envisagées par le gouvernement. Problème, ses critiques restent à mi-chemin et surtout occultent trois points essentiels.
La seule chose qui pourrait contrebalancer les effets pour les enseignants de la réforme des retraites prévue par le gouvernement, c'est une hausse de 30% des salaires. Or cette hausse n'aura pas lieu, peut-on l'ignorer... Une raison, assurément, de se mettre en grève, même si trop de syndicats enseignants sont bien timides.
Une première grève est prévue ce mardi 24 Septembre...