Que faire des déchets nucléaires ? Les enfouir. Où ? Là où la population est peu encline à contester. Par exemple, en Meuse. Mais comment convaincre les derniers récalcitrants ? En arrosant les communes de subventions. Et s'ils résistent ? Reste la répression. Cette histoire hallucinante est celle d'un nouveau livre d'enquête en bande dessinée : Cent mille ans.
Alors que s'ouvre aujourd'hui le procès de sept militants opposés à l’enfouissement des déchets nucléaires à Bure, un collectif d'associations écologistes dont Alternatiba, Greenpeace, le Réseau Action Climat, les Amis de la Terre, Attac appelle à sortir de l'ambiguïté. « En finir avec le nucléaire, énergie du vieux monde, est une condition pour aller vers des scénarios de transition écologique, énergétique et démocratique profonde et construire des futurs désirables. »
L'instruction pour association de malfaiteurs engagée contre la lutte de Bure s'est clôt en novembre dernier et conduit au final à l'inculpation et le procès de 7 personnes, les 1,2,3 juin prochain au tribunal de Bar-le-Duc. Voici l'historique de cette affaire et de la répression judiciaire et policière qui a étendu sa chape de plomb sur une lutte toute entière durant ces 4 dernières années.
Le 1er, 2 et 3 juin se tiendra le procès des inculpé·e·s « malfaiteurs » de Bure. Plus de 200 personnalités politiques et de la société civile affirment ici leur solidarité. « Bure nous concerne toutes et tous parce que c’est un des laboratoires de la généralisation de l’autoritarisme en France ». Elles demandent la relaxe des inculpé·e·s et l'abandon du projet CIGEO.