La thématique du jour
Macron, le mépris et le néant : dépeupler pour mieux régner
« Vous voici élu depuis à peine un an, sans souffle, sans espoir, sans projet, ayant refusé de débattre avec quiconque »... Ces dernières semaines, les contributions s'accumulent pour décrire le désert que Macron trace autour de lui. Mais aucun tableau ne pouvait mieux matérialiser ce vide créé entre lui et le peuple que l'image d'un Président défilant esseulé ce 8 mai, dans un Paris dépeuplé pour l'occasion. « Il est désormais possible de saluer des rues vides, et de gouverner sans peuple ». Un tour de prestidigitation. « Il s’agit de l'effacement du peuple. On a fait disparaître la société. »
Thatcher l'avait pourtant prophétisé et nous ne l'avions pas cru : « la société ça n'existe pas ». L'homme deux fois élu avec plus ou moins 20% des électeurs confirme sa politique : la société française n'existe pas. La preuve, il est désormais possible de saluer des rues vides, et de gouverner sans peuple.
Cinquième épisode d'une chronique sur la Bataille des Retraites : vécu personnel, considérations politiques et analyses médiatiques.
L'espoir du RIP enterré, il va falloir s'accrocher pour ne pas céder à la démobilisation. S'accrocher également face au mépris des Macronistes.
Ce gouvernement doit être chassé : hommage à Jean Moulin ce 8 mai de la part d’un Macron à l’offensive contre les conquêtes appliquées du Conseil National de la Résistance (CNR) en 1945, attaque d’extrême droite inspirée de l’héritage de l’Action Française chez Darmanin contre la Ligue des Droits de l’Homme (LDH)
Crise sociale, crise démocratique, crise écologique : Emmanuel Macron joue sa partition dans la désagrégation du pays à tous les niveaux. A trop gouverner contre son peuple, il se retrouve avec tout un peuple contre lui, réactivant une forme exacerbée de lutte des classes.
Emmanuel Macron n’a pas attendu pour signer et promulguer sa loi Retraites. Ça ne m'étonne pas. Il a toujours fait ce qu'il voulait. Alors pourquoi donc a-t-il voulu être Président de la République dans une démocratie ?
Après les révélations de Mediapart sur la soirée néonazie clandestine organisée, samedi 6 mai, dans la salle Simone-Veil de Saint-Cyr-l’École, un collectif de citoyens de cette commune des Yvelines appelle à un rassemblement dimanche 14 mai. « Imaginer que ces militants d’extrême droite aient pu s’en amuser ou en jouir par pure fascination génocidaire nous glace le sang et nous indigne », expliquent-ils.
Plus de 40 organisations de défense des migrants alertent sur un amendement qui porte l'obligation de séjour sur le sol français à plus de 9 mois par an pour bénéficier de l'allocation de solidarité personnes âgées. Ces associations dénoncent « cette politique discriminatoire et réclament que ces personnes âgées migrantes puissent bénéficier de l'ASPA sans condition de résidence. »
Alors qu'un responsable des droits étrangers des éditions La Fabrique a été arrêté hier soir par la police britannique invoquant sa participation présumée à des manifestations en France, un collectif d'éditeurs et éditrices lui apporte son soutien. Cette arrestation « porte atteinte à la libre circulation des idées et aux droits fondamentaux des maisons d'édition et organes de presse. » Ils et elles enjoignent la justice française à « intervenir pour garantir la protection de leurs ressortissants face à de telles mesures répressives. »
Mediapart vous invite mercredi 10 mai à Paris, de 18h30 à 21h30, salle Olympe de Gouges (XIème), pour une soirée publique « Vous n’aurez pas notre peau. Face aux haines ordinaires, unissons-nous ! »
Plusieurs propositions culturelles pour créer du lien avec la création vivante de l'Iran en lutte, et un nouvel entretien avec Hossein Hajizadeh Siboni, artiste iranien en exil, à l'occasion de sa nouvelle exposition.
Mediapart fête ses 15 ans le samedi 6 mai de 14h à 18h au Solilab à Nantes. En présence d'Antton Rouget, Mathieu Dejean, Faïza Zerouala, Khedidja Zerouali, Mathilde Mathieu, Nejma Brahim, Valentine Oberti et d'autres invité·es. Venez échanger sur les enquêtes, la crise sociale et politique, les haines ordinaires, la vidéo et les violences policières.
L'art est-il réductible à une fonction de marqueur social?
Nicolas Roméas dans son livre « Juste un mot » nous annonce que la prochaine révolution sera la révolution du sensible. Il nous invite, le 12 mai, à penser le geste artistique comme une manifestation de notre irréductible humanité.