La thématique du jour
Université : la politique du soupçon
Dans une atmosphère de trumpisation du pouvoir, les temps sont durs pour les libertés académiques. Voici une sélection de réflexions et contrefeux sur le sujet.
Le 29 avril 2025, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche, Philippe Baptiste, prononçait un discours pour lancer un programme de recherche sur l’antisémitisme dans l’enseignement supérieur conçu « en partenariat avec la DILCRAH et la Fondation pour la Mémoire de la Shoah » et en consultation avec l’Union des étudiants juifs de France (UEJF).
Le collectif Rogue ESR dévoile une enquête nationale sur l'antisémitisme dans les universités françaises. Conçu par le ministère de l’Enseignement supérieur ce sondage constitue une violation frontale de toutes les libertés individuelles. Rogue ESR fait aussi un retour sur l’annulation du colloque du Collège de France sur l'Europe et la Palestine pour en tirer les leçons.
[Rediffusion] Alors qu'une tribune publiée dans Le Monde condamnant le principe de boycott universitaire diffuse une conception erronée de la liberté académique, une mise au point apparaît nécessaire. Au moment où la post-vérité triomphe, et où nombre d’États, sociétés privées, médias et universités courbent l’échine devant Trump pour préserver leurs intérêts propres plutôt que la vérité et la justice, il faut plus que jamais défendre ces dernières.
En censurant le colloque « La Palestine et l'Europe », l’anti-intellectualisme de gouvernement sape jusqu’aux fondements du discours scientifique. Il lui retire ce qu’il a de plus précieux : sa neutralité vis-à-vis des postures et discours politiques.
À l’approche de la journée de lutte contre les violences faites aux femmes et aux minorités de genre, le 25 novembre, un faisceau de réflexions invitent à séparer le bon grain de l’ivraie. Alors que le fémonationalisme de Némésis tente de récupérer la lutte contre les violences faites aux femmes, les contributrices s’emploient à clarifier les fondamentaux de cette lutte : pas de féminisme sans antifascisme, sans antivalidisme, et une politique sociale qui protège les plus vulnérables.
« Nous sommes la génération du monde à 1,5 °C. Nous exigeons une action juste, rapide et universelle. Plus d’excuses. Plus de promesses creuses. Le moment d’agir, c’est maintenant. » Alors que le Conseil européen du 4 novembre doit définir la position européenne en matière de climat, un ensemble d'organisations de jeunesse issues de différents États appellent l’UE à prendre des mesures fortes et concrètes en cette année cruciale.
Concernant l'Accord commercial UE-Mercosur, Emmanuel Macron vient de confirmer en marge du Conseil européen que la France était subitement passée d'un « Non en l'état » à un « Oui probablement », en insistant sur de prétendues garanties nouvelles alors que le contenu même de l'accord n'a pas été modifié. Plus de 40 organisations de la société civile l’interpellent : « pourquoi accepter aujourd’hui ce qui était présenté comme inacceptable l’hiver dernier ? »
Face à une industrie aux conséquences insoutenables sur l’environnement, la santé et le lien social, des collectifs et associations spécialisés dans l’analyse des impacts du numérique ont uni leurs forces pour élaborer des propositions concrètes : « Municipales 2026 : ne laissez pas l’intelligence artificielle écrire votre programme. »
Le 18 décembre 2025, à l’occasion de la Journée internationale des migrant·e·s, partout sur le territoire, nous appelons à organiser, dans tous nos quartiers, nos lieux de travail et d’étude « une journée sans nous : si on s’arrête, tout s’arrête ! » pour l’égalité des droits de toutes et tous, à l’école, au logement, à la santé, à la culture, au travail.
Depuis 1989 que les Nations Unies consacrent une journée aux droits de l’enfant. Et on constate que ces droits sont souvent ignorés voire bafoués… y compris dans nos sociétés ‘‘riches et démocratiques’’. L’association Enfance Majuscule et l’Institut Contemporain de l’Enfance organisent une journée de réflexion, d’alerte et mobilisation citoyenne pour ‘‘grandir avec des droits’’.
Le vendredi 31 octobre à 20h, Mediapart participe à une séance spéciale du film « On Falling » de Laura Carreira aux 3 Luxembourg. Le film propose une plongée dans un entrepôt Amazon en Ecosse et met en avant la nouvelle condition ouvrière telle qu’elle s’invente dans ces immenses entrepôts.
Une conférence accompagnée d'une sélection de films pour explorer comment les émotions et les relations intimes, qu'elles soient amoureuses ou amicales, peuvent devenir des formes de résistance.