Le gouvernement a donné mandat à la commission Arthuis de proposer des mesures pour une « remise en ordre des finances publiques », afin de rembourser la dette-Covid, sans augmenter les impôts, grâce à « une gestion plus rigoureuse des dépenses publiques » et des « réformes structurelles », comme celle des retraites.
Alors que l’endettement public devrait atteindre 120 % du PIB, la nécessité d’analyser les présupposés néolibéraux qui promotionnent la compression des dépenses sociales se fait de plus en plus pressante. Comme le reconnaissent aujourd’hui certains économistes orthodoxes (dont P. Artus), la question de la dette publique est autrement plus complexe que sa conception arithmétique... Premier volet.
Avec l’explosion des dettes souveraines en Europe, induite par la crise du Covid-19, l’idée de l’annulation de la dette publique détenue par la Banque centrale européenne (BCE) est de plus en plus questionnée. Une telle perspective salutaire ne règlerait pas pour autant l’un des problèmes institutionnels majeurs de la zone euro, à savoir le carcan monétariste qui enferme le statut de la BCE.
Quand la dette basse et lourde pèse comme un couvercle. Sur l'esprit gémissant en proie aux longs ennuis. Et que de l'horizon embrassant tout le cercle. Elle nous verse un jour noir plus triste que les nuits.
Après la crise Covid, la dette publique de la France atteindra 120% du PIB. Henri Sterdyniak montre qu'il ne faut pas tenter de la réduire tant que l'activité n'est pas fortement repartie. Il écarte la pseudo-annulation, comme le cantonnement. La remise en cause des règles européennes est indispensable.