Les Français ont démis M. Sarkozy en 2012 plus qu'ils n'avaient élu M. Hollande (22,57 % des inscrits au 1er tour ; 39,54 % au 2e). Ces messieurs néanmoins décident seuls de la guerre et de la paix, et l'actuel président soi-disant socialiste, qui ne songe aucunement à prendre l'avis des assemblées nationales (encore moins des citoyens qui n'ont qu'à rentrer dans le rang) consulte M. Sarkozy dans ce moment où l'état d'urgence est proclamé.
Je suis las. Las, d’une trop grande consommation de chaines d’information en continu, anxiogènes et peu informatives. Las de parcourir les messages qui s’étendent sur les réseaux sociaux, que je ne peux m’empêcher de réactualiser comme pris d’addiction. Pas fatigué de vous lire, tant vous êtes nombreux à apporter du pertinent, qu’il soit émotionnel ou pragmatique, simplement éreinté de sentir ce sentiment d’inanité qui nous habite.
Samedi 14 novembre 2015, dimanche 15 novembre 2015. Mon cœur est lourd. Je ne suis pas sortie de chez moi, je n'ai pas pris le RER, je n'ai pas pris le métro, je n'ai pas pris le bus. Je n'ai pas rejoint d'amis. Je n'ai pas bu de café en terrasse. Je ne suis pas allée faire mes courses. Je ne saurai pas qui a peur des femmes photographes i.
Ce vendredi 13 novembre 2015, la France perdait son insouciance. Plus encore que lors des attentats contre Charlie Hebdo et l’Hyper Casher : il fallait alors être journaliste, juif, policier ou militaire pour être la cible des djihadistes. Dorénavant plus personne n’est à l’abri, jamais, nulle part. Attentats kamikazes. Scènes de guerre. État d’urgence. Deuil national.