Avec 39 cas pour 100 000, le taux de suicide est 2,4 fois plus élevé parmi les enseignants que pour la moyenne des salariés. Mais l'Education Nationale se tait sur ce phénomène... Christine Renon s'est suicidée le lundi dernier dans l'école maternelle dont elle était la directrice. Et les lettres qu'elle a envoyées laissent peu d'ambiguïtés sur ce qui a suscité son geste fatal...
Le ministre de l’Education nationale déclarait en mai 2017 : «Il n’y aura pas de loi Blanquer, j’en serai fier.» Il a depuis changé d’opinion, et construit un texte pour instaurer, dit-il, «l’école de la confiance». Le projet semble ironique, tant la défiance envers le ministre est forte au sein de la communauté éducative. Tribune parue dans Libération le 11/02/2019
Toute la communauté éducative est choquée par le suicide de notre collègue, mais notre institution encore une fois, minimise son implication.
La reconnaître serait reconnaître la réalité du terrain.
Mais cette collègue engage directement le fonctionnement de notre institution dans son geste.
Exigeons une réponse concrète pour qu'elle ne soit pas morte en vain comme tant d'autres avant elle.
Je souhaite à tous une bonne rentrée.
Je ne commenterai plus désormais l’actualité telle que la décide le ministre. J’ai dit ce que j’avais à dire des abandons coupables relatifs à l’éducation prioritaire et des fausses pistes mises en œuvre avec démagogie et dans une perspective libérale et autoritaire. Il faut maintenant avancer des propositions pour la réussite de tous.