La transition écologique attendra : Emmanuel Macron a confirmé que le glyphosate ne serait pas interdit et éliminé du pays d'ici à trois ans comme il s'y était pourtant engagé. Une fois de plus, face aux lobbys, il recule et contredit les députés LREM qui affirmaient qu'il n'y avait pas besoin de légiférer pour interdire. Les lobbys ont encore gagné. Contre notre santé et contre la planète.
Le roman de Gisèle Bienne, La Malchimie, est le récit de l’empoisonnement: Sylvain, ouvrier agricole, est mort de la nocivité des produits phytosanitaires qu’il a manipulés dans son travail pendant des décennies. La Malchimie, c’est le regard de l’écrivaine sur la destruction du corps de son frère et sa démarche pour comprendre le désastre en cours dans ses dimensions sociales et politiques.
On a beau critiquer les États-Unis, leur mode de vie, leurs excès, leur président mais il y a des moments où on a envie d'applaudir des deux mains ce pays.
En attendant que les politiques fassent enfin leur travail en interdisant définitivement l'usage des pesticides, on ne peut que se réjouir que la justice se saisisse enfin de l'affaire : deux condamnations contre Monsanto - c'est à dire Bayer puisque celui-ci a racheté la firme américaine - ont déjà eu lieu devant les tribunaux américains et 11000 plaintes ont déjà été déposées.
En 2017, l’Union Européenne a décidé de réautoriser le glyphosate pour une durée de cinq ans, allant contre toutes les mesures de précaution préventives qui seraient à attendre, normalement, de la part d’autorités politiques et publiques soucieuses de la santé de leur population. Aujourd’hui, on apprend que cette décision naît du recopiage d’un dossier fourni par Monsanto.