La thématique du jour
« Je me suis tu trop longtemps », éloge du témoignage
« Je ne compte plus les occasions de parler où j’ai choisi de me taire ». Le Club recueille de multiples récits individuels, petites perles, gouttes d'eau, petits riens et grand tout. Ces expériences nous plongent avec empathie dans une condition différente et nous permettent de projeter un regard différent sur le monde. Qu'ils aient valeur de confession, qu'ils soient tragiques, amers ou drôles, éloge de la valeur politique du témoignage.
Chronique d’un jeune inspecteur dans la Nièvre — Il voulait réparer le monde avec le Code du travail. Il a découvert la solitude des bureaux, la violence feutrée des renoncements, et cette forme de résistance qu’on invente, malgré tout, avec des mots, des chiffres et de la précision.
Un mot lancé sans haine, entre amis, sur la place du marché. Tout le monde rit. Rien de grave, apparemment. Mais derrière « tantouze », il n’y a pas qu’un stéréotype : il y a des vies, des corps, et des rejets. L’homophobie douce n’est pas moins violente — elle est simplement plus difficile à nommer.
Le témoignage récent de Nicolas Demorand, journaliste reconnu, a été salué comme courageux. Il a parlé de sa traversée psychiatrique, de son trouble– avec des mots forts, une forme littéraire maîtrisée, et un écho médiatique immédiat. Il a pu être publié, être invité, expliquer, être entendu.
Mais il faut dire ce que ce type de témoignage ne dit pas.
Un jour, dans une conversation banale, j'ai été désigné comme « l'ami aveugle » d'un tel. L'expression, prononcée sans hostilité, semblait anodine. Elle n'en révélait pas moins une violence sourde, une réduction brutale. Si l'on m'avait présenté comme « l'ami noir » ou « l'ami homosexuel », la gêne aurait été immédiate. Mais « l'ami aveugle » ne suscite ni trouble ni débat. C'est là que réside le coeur du problème.
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Suite à une loi qui sape l’indépendance de deux instances anticorruption, des manifestations inédites - notamment de la jeunesse - ont lieu en Ukraine. Alors que l’absence d’élections est très largement acceptée, en raison des contraintes légales et matérielles liées à l’organisation d’un scrutin en pleine guerre, la nouvelle génération fixe une limite au pouvoir au moment où le pays doit se battre, au prix de nombreux sacrifices, pour sa survie et son indépendance. Panorama de contributions récentes pour mieux comprendre la situation actuelle.
« Depuis deux ans, les attaques pleuvent » Parce que Francesca Albanese a documenté, analysé, qualifié la guerre génocidaire à Gaza, en décrivant « les mécanismes du déplacement, de la dépossession, de l’effacement des Palestinien·nes », médias, groupes de pression et États s’en prennent à la légitimité même de son mandat. Un ensemble de militant·es, personnalités et universitaires expriment leur solidarité : « Francesca Albanese n’est pas seule. »
En Savoie, des bovins sont touchés par la Dermatose Nodulaire Contagieuse, maladie contagieuse mais non transmissible à l’homme. Contre les abattages massifs, un ensemble de professionnels du monde agricole, de responsables politiques et citoyens appellent à des solutions visant à favoriser l’immunité progressive des animaux et à éviter des drames humains et socioéconomiques. « Agir fortement ne veut pas dire tête baissée. »
« Nous sommes avant tout des parents. Des mères et des pères qui avons vu nos enfants souffrir comme nul ne devrait jamais avoir à le vivre. Certains sont encore en rémission. D’autres nous ont quittés trop tôt, laissant un vide immense. » Quatre parents d'enfants empoisonnés par les pesticides alertent sur les dangers de la Loi Duplomb. Ils et elles s'adressent aux députés et sénateurs : « le vote du 30 juin aura des conséquences durables, peut-être irréversibles. »
Mediapart vous donne rendez-vous le mercredi 9 juillet 2025 à 19h à La Bellevilloise, 19/21 rue Boyer dans le 20ème arrondissement de Paris, pour une soirée publique «Gaza : contre le silence, la voix des peuples ». Entrée libre sur inscription, dans la limite des places disponibles.
25, 26, 27 juillet.
Au croisement des sciences humaines et sociales et de la science-fiction, cet évènement propose de réfléchir aux relations que nous entretenons avec la technique.
Ce festival est gratuit et c’est sa 3e édition ! Venez donc faire un tour en Centre-Bretagne sur la commune de Mellionnec (22).
Pour sa quatrième édition, l'UEMSS rassemblera environ 2000 personnes pour 4 jours de rencontres, de partage, de formations et de fête au service des luttes sociales, écologiques et solidaires !
Du 2 au 12 octobre 2025, la ville de Fameck, en Moselle, accueillera la 36ᵉ édition du Festival du Film Arabe, l’un des rendez-vous cinématographiques dédié aux cinémas du monde arabe les plus importants de France. Cette année, le festival donnera un coup de projecteur sur la création cinématographique libanaise.