Action d'Extinction Rebellion dans une gare de Londres, mobilisation des cheminots en France... à l'heure de la multiplication des protestations, tout le monde en vient à s'interroger sur les formes que doivent prendre les luttes actuelles. Mais quand la critique devient virale, y compris dans son propre camp, ne cède-t-on pas au piège tendu par le pouvoir ?
Parmi les critiques adressées à la mobilisation d'Exinction Rebellion le caractère trop festif, pas assez social, pas assez anticapitaliste... Autant de révélateurs de débats anciens entre la gauche y compris radicale et l'écologie.
Depuis l'annonce du jugement extrêmement sévère de la Cour Suprême en Catalogne, un « Tsunami démocratique» a déferlé dans les rues pour s'opposer à la répression et défendre les libertés fondamentales. Petite observation de ce mouvement revendiqué comme non-violent qui, moins d'une semaine après son déclenchement, compte plus de 310 000 personnes sur sa boucle Telegram.
Depuis quelques jours, Extinction Rebellion suscite autant de méfiance que d'engouement. Pourquoi soutenir le mouvement et jusqu’à quel point? Pour répondre, je commencerai par revenir sur les critiques qui lui sont faites avant d’examiner ce que le mouvement dit de lui-même dans un petit livre qui vient de sortir: This Is Not A Drill.