J'espérais que l'article de Pauline Graulle puisse permettre de commencer une réflexion qui nous sorte de l'impasse. Hélas, au vu des commentaires, l'article aurait pu s'intituler «A gauche, les politiques s’engueulent, les militants s'invectivent; les électeurs désespèrent». Ce qui aujourd'hui plombe la gauche, c'est la division entre des organisations partidaires enfermées dans les débats dominés par l'agenda de l'adversaire. Il leur manque la créativité et la capacité à produire de l'alternative à la fois radicale et concrète.
« Il est temps de s’unir, d’écrire ensemble un projet, une vision commune, d’inscrire notre pays dans les défis du siècle. » Des citoyennes et citoyens de gauche s'adressent aux leaders de partis et leur demandent de cesser instamment leurs guerres d'égos qui les désespèrent et creusent le fossé entre citoyens et politique. Les électeurs et les électrices sont las·ses d'être « les grands perdants et perdantes de la mondialisation à outrance », et exhortent au « courage » de construire une alternative de gauche et écologiste.
Chez nous, écologistes, humanistes et militant-es de gauche, les mots peinent souvent à sortir. Comment poser un débat si l’essence des mots est rongée ?
Après plus d'une année d'une crise sanitaire qui n'aura fait que renforcer des inégalités déjà criantes, voici que se pointe déjà la bataille des égos à laquelle la gauche nous a que trop habitué.
Macron mène une politique favorable seulement aux 0.1 % les plus riches. Pourtant, c'est le suffrage universel qui l'a désigné. Comment les élites ont-elles détourné le suffrage universel, de 1848 à nos jours? Réponse en 7 points.