Il y a plus d’un mois, dans la foulée de l’Odéon, les élèves de l’école du TNS et d’ailleurs occupaient le Théâtre national de Strasbourg. Aujourd’hui, plus d’une centaine de lieux culturels sont occupés. En marge des revendications professionnelles et sociales dûment répertoriées par toutes et tous, les occupant·e·s du TNS écrivent aujourd’hui cette tribune. Un cri d’alarme, une arme de lutte.
Parce que nos actions doivent être multiples et que nous les voulons contagieuses, les occupants de l'Union ont décidé de créer leur propre chant : le chant des occupants. Un appel à...l'Union de tous les intermittents de l'emploi et des précaires. Nous sommes ensemble. 100 lieux sont occupés à cette heure.
Il ne suffira pas d'occuper les temples où, quoi qu'on en dise, l'art et la culture confisqués au peuple et à la rue se sont emmurés et faits complices des dominants, ni de faire mine de contester le pouvoir, pour nous rallier à la cause des Artistes, qui ne se confond pas, loin s'en faut, à la cause de l'art.
A Nice, on est toujours à la traîne paraît-il. Mais parfois, on se trouve au rendez-vous de l'instant révolté. Pas encore révolutionnaire pour le moment. En attendant, des citoyens se réunissent chaque jour. Et c'est déjà ça.