La thématique du jour
Mettre la réforme des retraites à la poubelle : éboueurs, une grève stratégique
Alors que les travailleur·euses du déchet sont engagé·es dans une grève tenace contre une réforme antisociale et productiviste, un ensemble d'écologistes leur apporte sa solidarité dans une tribune. Parce que « garder la planète habitable, c’est prendre conscience des enjeux liés aux déchets. La question de leur gestion ne peut se traiter qu’en reconnaissant le travail et l’expertise des premier·es concerné·es ». Cette grève, à l'intersection des enjeux sociaux et écologiques, rend visibles ces invisibles, et révèle la « culture de l'obsolescence » qui frappe d'un même coup les objets du quotidien et les travailleur·euses, comme l'explique la philosophe Jeanne Guien.
Le consumérisme à travers ses objets, Jeanne Guien
Alors que les travailleur·euses du déchet sont engagés dans une grève contre une « réforme antisociale et antiécologique, productiviste, qui vise à surexploiter davantage la planète, les femmes, les hommes », un arc de militant·es de l’écologie radicale leur exprime sa solidarité.
« Dans la deuxième ligne, […] nos éboueurs. Tous ont permis à la vie de continuer au fond. Et je veux ce soir vous remercier très chaleureusement pour ce dévouement et vous dire toute ma reconnaissance. » Emmanuel Macron, le 13 avril 2020.
Mardi 14 mars, L'AG de grévistes des éboueurs de l'incinérateur d'Ivry a reconduit la grève jusqu'au lundi 20 mars. Les médias ont annoncé la volonté du gouvernement de réquisitionner les personnels de la Propriété de Paris. La maire de Paris ne donnant pas suite, cela amènerait l’Etat à se substituer à elle par l’intervention du Préfet, en utilisant tous les outils répressifs contre les grévistes, notamment l’interdiction d’utiliser leur droit constitutionnel de grève. Le blocage continue, la lutte continue.
[Rediffusion] Gobelets, vitrines, mouchoirs, smartphones et déodorants : dans « Le consumérisme à travers ses objets », la philosophe Jeanne Guien suit la piste des choses qui peuplent le quotidien pour saisir dans toute sa matérialité l'engrenage destructeur du système de production moderne, et les mécanismes de la société consumériste. Parallèlement, dans son blog, elle donne la parole aux éboueurs et autres travailleurs du déchet, et fait la lumière sur les conditions de travail qui ankylosent leurs corps.
E. travaille depuis trois ans dans une entreprise privée de la collecte de déchets. Dans cet entretien, elle nous présente son parcours, évoquant la solidarité aussi bien que les difficultés rencontrées à son poste : le manque de formation, la pression managériale, la surcharge de travail, les discriminations de genre, le gaspillage...
« En France, le maintien de l'ordre est mal codifié. [...] Ce n'est pas la loi, mais les instructions politiques du moment qui priment, ouvrant la voie à des aberrations. De gardiens des institutions, la police, mal dirigée et mal pratiquée, se mue en force qui en sape les fondements. » résume Sebastian Roché. Ce spécialiste des questions de sécurité analyse le vide doctrinal dans lequel s'engouffre la brutalité policière observée lors des derniers rassemblements contre la réforme des retraites, dont la véhémence belliqueuse n'est pas sans rappeler la répression des gilets jaunes ou les exactions commises dans les quartiers populaires.
Depuis plus de deux mois, des habitant·es du Plateau de Millevaches sont mobilisé·es pour empêcher la coupe rase du « Bois du Chat » , une forêt sur la commune de Tarnac. Un ensemble de personnalité·es appellent à faire évoluer la réglementation nationale. « Face à la catastrophe climatique et à la chute désastreuse de la biodiversité, les forêts sont nos alliées et il est urgent de reconsidérer la politique forestière dans son ensemble. »
Violences sur le lieu de travail, cumul de discriminations, travail peu reconnu et sous-rémunéré : c'est le lot des femmes et des minorités de genre dans une société patriarcale et capitaliste. Pour le 8 mars, la coordination féministe exhorte à la grève féministe, c'est-à-dire « l'arrêt du travail productif et reproductif », et à descendre dans la rue, à organiser des gardes collectives et des cantines solidaires pour la création d'un « mouvement large et uni ».
Alors que la sécheresse menace la fertilité des sols français, les terres du plateau de Saclay offrent d'excellents rendements sans irrigation grâce à leur qualité exceptionnelle. Pourtant elles sont menacées par la ligne 18 du métro du Grand Paris. Des paysan·ne·s qui les cultivent témoignent dans cette lettre de la richesse de ces sols et de l'importance de les protéger.
Politique, économie, écologie, évasion fiscale, corruption, violences sexuelles, discriminations, violences policières, social, international… Depuis sa naissance, Mediapart promeut et défend un journalisme d’utilité publique et d’impact, au service des citoyens. Mediapart vous invite à échanger autour de ces sujets pour la 5e édition de son festival au 104-Paris, samedi 25 mars de 11h à 19h.
A l'occasion de la journée internationale pour les droits des femmes, la Fondation OpenAsia|Armanshahr, 40BRAIDS ainsi que la Fédération internationale pour les droits humais (FIDH) ont le plaisir de vous inviter à l'évènement « Femme, Vie, Liberté » proposant films, débats, poésie et expositions, du 1 au 31 Mars 2023, à la Halle Saint Pierre.
Ce mardi 21 mars à 19h30, le Cinéma Les Carmes reçoit Marin Karmitz autour de quatre de ses courts-métrages : Les idoles (1963) ; Nuit noire, Calcutta (1964) ; Comédie (1966) ; Etranger résident (2018). Avec Marin Karmitz, c'est un pan de l'histoire du Cinéma, comme celui de la génération des années 68, de ses espoirs comme de ses désillusions qui se raconte.
Dom'asile, la LDH, RESF, la Cimade et d'autres vous invitent à une réunion publique d'information aux Amarres. Le 22 mars à 19h30, venez vous informer et discuter du projet de loi asile et immigration lors de cette soirée consacrée à la présentation des trois principaux thèmes de ce texte : asile, éloignement, immigration choisie.