L'affaire (ou plutôt, la « non-affaire » ?) Abad est de nouveau l'occasion de revenir sur le sujet de la présomption d'innocence, à propos de laquelle tant de choses fausses ou inexactes sont dites, y compris par des professionnels du droit (qui font plutôt de la propagande que du droit).
La première ministre, Mme Elisabeth Borne, n'est pas « juge », dit-elle, lors d’un échange avec une riveraine, ce mercredi 15 juin 2022, l'interrogeant sur les nouvelles accusations visant M. Damien Abad, ministre des solidarités.
Le président et la première ministre affirment qu'ils refusent d'écarter les ministres accusés de viols en vertu de la présomption d'innocence. Mais s'ils ne sont effectivement pas juges, ceux qui se revendiquent dirigeants de la « start-up nation » devraient s'inspirer du code du travail, et appliquer les obligations de sécurité et de résultat en écartant Damien Abad et Gérald Darmanin.
Le nom de Damien Abad m'était familier, probablement parce que j'avais suivi de près la campagne présidentielle de 2017. Je n'ai pas été surprise en voyant sa photo dans la presse, j'ai reconnu son cou massif, ses épaules carrées et ses lunettes. À part ça, je ne voyais pas trop qui il était, quelles étaient ses « domaines de compétences » ou ses positions politiques.