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Réforme des retraites : « reculer pour mieux sauter »
Initialement prévue le 15 décembre, la présentation de la réforme des retraites a été reportée au 10 janvier. Après une série de consultation avec les groupes parlementaires, Élisabeth Borne recevra les organisations syndicales début janvier. Ce report présenté comme une « adaptation de calendrier » par l'exécutif est surtout vu par l'opposition comme le signe d'un gouvernement qui « ne sait pas encore très bien où il va » et cherche à « éviter une crise sociale d’envergure. » Contributeurs et contributrices du Club ne sont pas dupes et se mobilisent contre cette réforme. Décryptage des enjeux.
C’est un des projets auxquels le gouvernement tient le plus si on en juge par son insistance à vouloir le mettre en œuvre. Déjà au programme du premier quinquennat d'E. Macron, il a fallu la crise du Covid pour qu’il soit retardé, le voilà aujourd’hui relancé sous de nouveaux atours. Pour justifier la nécessité de cette réforme, il avance trois arguments dont la répétition n’implique pas la justesse.
Il n'est pas certain que les chantres de la réforme des retraites se mettent en pause durant la trêve des confiseurs. Ainsi le patron des patrons s'est fendu d'un entretien au JDD ce week-end pour exhorter l'exécutif à trancher.
Dans le débat qui s’annonce pour le début de l’année 2023 au sujet de la réforme des retraites, comment peut-on décrypter les discours du président Emmanuel Macron et du gouvernement ? Autant d’arguments avancés, autant de contre-vérités factuelles.
Nous manquons aujourd’hui de médecins et si le système ne s’écroule pas complètement, c’est notamment grâce au cumul emploi-retraite de près de 15 000 médecins. Dans sa logique libérale des « charges trop lourdes qui handicapent l’emploi », le gouvernement a décidé d’exonérer ces derniers de cotisations de retraite pour l’année 2023. Mesurons les conséquences.
La démographie est à la mode. Qu’il soit question d’écologie, d’immigration ou de retraites, cette discipline est sans cesse mobilisée, parfois de façon simpliste, souvent pour justifier des politiques réactionnaires. (Renaud Duterme)
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« Inopportun et malaisant », « totalement ridicule », l’opposition a vivement critiqué ce lundi l'attitude d'Emmanuel Macron à la fin de la finale de Coupe du monde perdue contre l’Argentine. Alors qu'il avait déclaré en début de compétition qu'il ne fallait pas « politiser le sport », le Président de la République n'a pu s'empêcher de se mettre en scène pour tenter de profiter de « l'effet coupe du monde ». Ce parasitage en règle d'un accord tacite « le carré vert n'appartient qu'aux joueurs » fait vivement réagir contributeurs et contributrices du Club. Revue d'effectifs.
[Rediffusion] « Toute guerre se termine un jour, toute négociation qui permettrait d’y mettre un terme sera bienvenue. Mais une paix juste et durable ne s’établira pas sans conditions, elle ne peut être envisagée que sur la base du respect de certains principes élémentaires. » Un appel lancé par de nombreuses personnalités politiques, associatives et syndicales françaises, des intellectuels, des artistes et des représentants de la diaspora ukrainienne.
« Nous en avons assez des violences que nous infligent la police, la justice et la société lorsque nous parlons », s'insurgent de nombreuses personnalités, dont Adèle Haenel, Jeanne Cherhal, Clémentine Autain, Corinne Masiero, et bien d'autres. Elles réclament une loi cadre qui instaurera un plan d'urgence pour la protection de l'enfance doté d'un budget annuel de 0,1% du PIB, soit 2 milliards d'euros. « Nous, femmes, personnes LGBTQIA+, enfants, continuons d’être discriminé·es, harcelé·es, agressé·es, violé·es. Nous continuons d’être tué·es. »
À l'occasion de la proposition de loi (PPL) sur l'interdiction de la corrida avec mise à mort du taureau, présentée à l'Assemblée nationale ce 24 novembre, les écologistes rappellent que l'abolition de la corrida est un combat de longue date de leur parti. « Une société civilisée qui se veut porteuse de valeurs d’égalité et de solidarité entre les êtres se doit d’adopter un cadre juridique respectueux des animaux. »
Mediapart organise, mardi 6 décembre, une grande soirée publique de soutien au peuple iranien de 19h à 22h au Centquatre-Paris, 5 rue Curial dans le 19e arrondissement de Paris. Intellectuel·les, artistes et de nombreuses personnalités iraniennes témoigneront sur scène. Entrée libre et gratuite, dans la limite des places disponibles.
À l'occasion des Entretiens du Nouveau Monde Industriel, organisés en partenariat avec l'AAGT-AI, et à partir des textes publiés sur Mediapart. Cette table ronde sera l'occasion de prolonger ces pistes et de les mettre en discussion avec d'autres structures, initiatives et « déserteurs·euses », avec qui il s'agit d’œuvrer ensemble pour bifurquer.
Rendez-vous le mardi 6 décembre à 18h30 chez Makesense dans le cadre de la clôture de notre cycle de conférence intitulé "Pensez autrement la place de l'économie", pour explorer les réflexions de Timothée Parrique sur le sujet !
Son mot d’ordre ? « Libertés ! Dans l’égalité et la solidarité » Du 12 novembre au 4 décembre, Rendez-vous annuel incontournable pour croiser les regards sur les migrations dans une ambiance festive et conviviale, le festival Migrant’scène de La Cimade s’installe dans une centaine de villes en France métropolitaine et Outre-Mer.