Le gouvernement souffle ses répliques à l’Action Française. L'Unef est considérée comme « fasciste » par les sénateurs. Mme Vidal traite les universitaires comme des terroristes : la bêtise a un pouvoir hiérarchique sur la pensée, l’Ordre cherche à mettre au pas la complexité du réel, le Pouvoir cherche à écraser la réflexion critique – comme si la BAC soudain se piquait de versification.
Ce vote unanime du Sénat, ce n’était pas un poisson d’avril. Faut-il être aveugle et naïf pour se laisser entraîner par une droite sans complexe de plus en plus extrême et pousser un ouf de soulagement parce qu’un tel « très bon compromis » aurait été obtenu. À la lecture des débats et du texte, ce n’est plus un compromis, c’est une compromission.
Un collectif de citoyens strasbourgeois apporte son soutien à leur maire, Jeanne Barseghian, après les attaques des ministres Darmanin et Schiappa. En cause, la subvention accordée à une association turque en vue de la construction d’une mosquée. Sous le prétexte fallacieux de « lutte contre le séparatisme », « la dimension émancipatrice de la laïcité républicaine a été pervertie par une dérive ultra-laïciste qui a lieu en France depuis une trentaine d’années. »
Suppression de l'Observatoire de la laïcité : l'école peut-elle renoncer à des ressources indépendantes et objectives pour l'aider à penser les questions de laïcité ? Devra-t-on désormais concéder à ce que les conseils donnés aux enseignants soient assujettis aux volontés politiques particulières du gouvernement ?
Sous couvert de contrôle des associations cultuelles et des lieux de culte, le projet de loi « confortant le respect des principes de la République » place tout le secteur associatif sous contrôle permanent de son droit d’expression et d’opinion.