La thématique du jour Club de Mediapart du 02 avril 2021

Parce que c’est Covid!

Sophie Buys travaille comme médecin réanimateur dans un hôpital. Elle exprime ici, dans une langue directe, frappée d’humanité et d'humour, ce que lui inspirent la situation sanitaire et les décisions du pouvoir. Chroniques où il est question du tri des malades qui a déjà commencé, des classes sociales face à la santé, et de tout ce qui s’impose aux malades « parce que c’est Covid ».

Après la pandémie, pas question de se rendormir!

Avant de mourir tragiquement en septembre 2020 à l'âge de 59 ans, l'anarchiste, anthropologue et activiste David Graeber a écrit cet essai dans lequel il refuse la perpétuation, après la pandémie, d'une société qui avilit la grande majorité d'entre nous pour assouvir les caprices d'une petite poignée de riches. Il est temps, selon lui, de « créer une "économie" qui nous permette de prendre réellement soin des personnes qui prennent soin de nous ».

Hebdo #98: femmes, pandémie et travail domestique – la famille, ce contrat d’inégalité

« Mes journées commencent après 22h. Quand l'enfant dort » ; « en plus des six heures de visio, j'utilise mes pauses pour faire tourner les machines ». Unité de base de l'infructueuse lutte gouvernementale contre le covid-19, le foyer n'est pas toujours un cocon protecteur. Il est aussi un espace d'exploitation et d'inégalité vécues dans l'intimité. Les contributions du Club et les réponses à notre appel à témoignages sur les inégalités de genre en temps de pandémie laissent entrevoir l'ampleur du travail domestique des femmes et leur sous-valorisation, du domicile familial aux métiers du soin.

Je suis aide à domicile, celle qu’on appelle « la bonne » - je suis celle qu’on oublie

Je suis aide à domicile, celle qu’on appelle « la bonne » ou la « femme de ménage ». Je suis celle qui, à force d’écouter, de consoler, de rassurer, d’aider les autres, oublie de le faire pour elle-même. Demain, je serai debout car j’ai une conscience professionnelle qui m’empêche de céder à la panique malgré l'absence de protection, malgré le contact avec des personnes sensibles. Je suis celle qu’on oublie, et aujourd’hui encore plus.

Aide soignante: une vocation sans moyens pour travailler

Cela fait des années que rien ne change. Que dans chaque structure c’est toujours le même constat : surcharge de travail, manque d’effectif, manque de temps, manque de moyens, manque d’humanité pour certaines structures. Il serait temps que nos corps de métiers soit revalorisé non seulement en moyens humains proposés mais aussi en moyens matériels et en moyens financiers.

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