Au moment où toute la société s’interroge sur les violences sexuelles au sein de l’Église catholique suite à la parution du rapport de la CIASE, Mediapart nous a invitées à en débattre comme autrices du Déni. À quoi sert le sexe d'un prêtre ? C’est une question qui nous a paru légitime.
« Le secret de la confession s'impose à nous et en cela, il est plus fort que les lois de la République. » Mgr Éric de Moulins-Beaufort, président de la Conférence des évêques de France, le 6 octobre 2021.
Au-delà des fautes morales et des souffrances des victimes, dont des membres d’autres Eglises, d’autres religions et de nombre d’institutions séculières peuvent également avoir été responsables, c’est la position catholique sacralisant les clercs, prétendant que ceux-ci sont différents, par nature, des laïcs que ces « affaires », selon moi, mettent structurellement en question.
Les lois de La République stipulent l’obligation de signalement des violences sexuelles sur mineurs, avec risques de poursuites pénales pour non assistance à personne vulnérable en danger, et non dénonciation de crime. Les victimes ne peuvent se contenter de pardon, elles réclament justice.