La décision de la nouvelle municipalité de Rouen de profiter de l’enlèvement pour restauration d’une statue de Napoléon pour mettre en débat son remplacement par une statue de Gisèle Halimi ne doit pas dévoyer, par ignorance ou par calcul, la topographie patrimoniale, support de l’enseignement critique de l’histoire, ni réduire le combat féministe à des questions de voirie.
[Rediffusion] Comme le souligne Thierry Paquot dès l’introduction de son ouvrage, « l’espace public est un singulier dont le pluriel – les espaces publics – ne lui correspond pas. » Alors que le premier désigne grossièrement la scène du débat politique, les seconds renvoient à une multiplicité de lieux (rues, places, jardins, etc.) accessibles à tous et la plupart du temps relevant d’une propriété collective.
Quand elle s’anime, la rue fait parler d’elle, mais quelle symbolique donnons-nous à l’espace public ? Qu’on le veuille ou non, la rue porte la marque de nos convictions, elle est un lieu où s’expriment des sensibilités artistiques, les discordes contemporaines. Ces films vous invite à repenser la ville comme un système organique où l’on débat, et où parfois le système montre ses failles…
Ces formes artistiques de résistance populaire, enracinées et issues d’une pensée politique de gauche, comme le graffiti, le pochoir, la peinture murale, le collage ou les autocollants, sont aujourd’hui récupérées massivement par les néo-nazis et autres groupes identitaires d’extrême droite.
[Archives] Intervention sur le sujet de la politique d'espaces publics de Lyon, le 9 mars 2017 à la Cité de l'Architecture et du Patrimoine de Paris. Dans le cadre d'un débat sur l'identité métropolitaine avec Pierre Mansat et Antoine Fleury.