Il était tard hier lorsque j’ai appris le drame de l’attentat islamiste contre Samuel Paty, j’étais avec des amis et profitais du début des vacances. Ce drame me frappe triplement, comme professeur d’Histoire-Géographie et d’Éducation Morale et Civique, comme défenseur de Charlie Hebdo et comme rescapé de l’attentat du Bataclan.
Au lendemain d'un crime atroce, je trouve sur mon fil FB les cris habituels : « Halte à l'islamophobie, vos guerres nos morts ! » Réflexes devenus quasi-pavloviens qui font du crime un prétexte à la répétition. Discours tellement immédiats que je crois que ceux qui les tiennent n'ont tout simplement plus les quelques centimètres de recul qui leur permettraient de prendre conscience qu'ils sont odieux.
L’obscurantisme et le fanatisme religieux nous mettent une fois de plus devant l’insupportable. Le soutien aux proches de l’enseignant, à la communauté éducative, à la liberté d’expression et à la laïcité ne doit pas nous conduire à une stigmatisation des musulmans. Projet de lettre à de futurs enseignants.
J'ai appris la nouvelle, effaré comme beaucoup, ce vendredi soir: un homme est mort, décapité par un autre, dans des conditions particulièrement horribles. Je ne me joindrai pas à la foule de ceux qui, sur les réseaux sociaux et dans les médias, pointent du doigt les éventuelles responsabilités des uns et des autres.
La condamnation du crime abject et révoltant dont vient d’être victime notre collègue ne peut souffrir d’aucune relativisation. Mais contre l’horreur de la violence inacceptable, nous devons plus que jamais affirmer le primat absolu de l’éducation. Aucune société d’égalité et de liberté ne peut faire un autre choix que celui d’une confiance absolue dans l’éducation.