Alors que la répression se durcit en Iran, avec déjà plus de 30 manifestants tués, et que les autorités ont bloqué les réseaux de téléphonie et Internet, la mobilisation extraordinaire ne faiblit pas. Soyons attentifs et solidaires de ce qui se passe. Sans « dépolitiser et instrumentaliser les luttes des femmes à des fins sexistes et racistes » pointe du doigt la podcasteuse Léane Alestra.
Sabrina Kassa
Les émeutes battent leur plein en Iran pendant que le président Raïssi était en visite à l'ONU et que Anonymous a fait tomber le portail gouvernemental iranien la nuit du 20 septembre.
La droite française, loue (à juste titre) le courage des Iraniennes sans même comprendre que le mouvement en cours dénonce à la fois le racisme d’Etat, les inégales répartissions des richesses dans le cadre de l’inflation, les violences policières et patriarcales. Bref, un programme « wokiste » que cette même droite n’hésite pas à réprimer chez elle.
Les contestations actuelles en Iran suite au meurtre de Mahsa Amini s’inscrivent dans un continuum de luttes pour la cause des femmes. Ces protestations portent sur les droits des femmes, contre l’obligation du hidjab, mais sont aussi l’occasion de porter des revendications politiques plus larges, contre la police des mœurs et contre le régime de la République Islamique en Iran.
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Pour sortir un peu la tête du monde tel qu'il va, mal. Un petit pas de côté, pour aérer l'esprit, décaler le regard, ouvrir des perspectives : sélection non exhaustive de quelques-unes des jolis plumes du Club, qui n'en manque pas. Fictions ? Écritures singulières pour des jours singuliers... à ne pas prendre au pied de la lettre.
Suite à l'« offensive réactionnaire » suscitée par une affiche du Planning Familial, un large collectif d'organisations et personnalités – telles Adèle Haenel, Corinne Masiero, Amal Bentounsi, Pomme, Paloma, Élisa Rojas, Rebeka Warrior ou Danièle Obono – déplorent cette « instrumentalisation des droits des femmes », luttant « contre toute opposition entre féminisme et luttes trans » et refusant leur vision essentialiste des femmes. Elles appellent « au soutien actif de toutes les forces se revendiquant du féminisme envers les personnes trans ».
Entre 2021 et mars 2022, 23 % des demandes de visas par des citoyen·nes des pays du Maghreb, auraient été refusées. Selon un large ensemble d'organisations, ces mesures discriminatoires relèvent d'un « chantage inadmissible, déshonorant » produisant des effets dramatiques en poussant des milliers personnes à emprunter des traversées en mer au péril de leur vie. Les collectifs appellent « toutes les forces démocratiques et la société civile en France, en Europe comme au Maghreb, à se mobiliser pour dénoncer cette politique. »
Kai Tareda, professeur à Nanterre depuis 16 ans, a reçu une notification de suspension sans motif. La répression anti-syndicale dans l’éducation a pris sous Blanquer « une ampleur inédite », déplorent l’intersyndicale nationale de l’éducation et un ensemble de personnalités – et elle se poursuit. Ils et elles appellent à un rassemblement devant le ministère de l’Éducation nationale le 21 septembre, pour réclamer l’abandon des poursuites et « l’annulation de toutes les décisions prises à l’encontre de tou·tes les syndicalistes réprimé·es ».
Mediapart vous invite à la 4e édition de son festival au Centquatre-Paris, samedi 24 septembre de 11h à 23h. Les combats de l'indépendance seront au coeur des débats pour cette journée de rencontres et d'échanges avec les équipes et les partenaires du journal. Venez également vous balader dans l'exposition, la librairie ou assister à des projections. Le Bal pop du 104-Paris clôturera la journée.
Du 9 septembre au 16 décembre 2022, la Bpi donne carte blanche à des bibliothèques franciliennes pour présenter des séances Les yeux doc à midi au Centre Pompidou (tous les vendredis à 12h Cinéma 2, entrée gratuite).
« Les gouvernements nous ont trahis, où sont les peuples ? » demandaient les révolutionnaires syrien.ne.s." Le festival internationaliste "Les Peuples Veulent" entend permettre des circulations révolutionnaires entre territoires et continents. Il réunira activistes, collectifs, musicien.ne.s, venus du monde entier pour trois jours de projections, concerts, tables rondes, expositions à Montreuil !
Le 20 septembre à 20 heures débute la 20e édition d’Images mouvementées ! Le festival de cinéma d’Attac a 20 ans et toujours la conviction qu’un autre monde est possible.