Bifurcation, bifurquer, la famille de ces mots fait beaucoup parler d’elle. Le verbe bifurquer n’a jamais autant été utilisé que ces temps-ci. La famille va-t-elle s'agrandir portée par ce radical radical ?
Ce qui me réjouit dans cette nouvelle aventure c'est la diversité et la multiplicité de ces lieux : oasis en grande sobriété, bande d’anarchistes gérant une ressourcerie, collectif de paysans, association pour développer la monnaie locale, village d’alternatives... Nul doute que quiconque se met à oeuvrer pour l’alternatif trouvera le projet qui correspond à ses convictions.
Souvent, la vie peut basculer suite à un simple incident. Panoramix en sait quelque chose. Le coup du menhir a fait voler en éclat sa potion magique. Une poutre m’a fait perdre la raison…
Le rythme des médias étant bien éloigné de celui des champs, j’ai l’impression que peu de camarades agro installé-es paysan-es ont eu le temps de témoigner de leur bifurcation. Pourtant, nous sommes nombreu-xses dans ce cas, et ce temps que je prend en plein mois de Mai (plantations légumières, foins, désherbage) a pour espoir de faire entendre une voix que je crois partagée.
Nous sommes un collectif d'une petite dizaine de personnes, qui avons décidé, à la fin de nos études en politiques locales, de prendre à bras le corps les questions climatiques, énergétiques, sociales de demain, pour y trouver des réponses radicales. Voilà l'histoire de notre parcours, depuis notre rencontre en 2018, sur les bancs de l'université.
Fruit d’un travail prétendument consultatif, Emmanuel Macron a présenté le plan « France 2030 » pour atteindre une alimentation « saine, durable et traçable ». Un collectif d'étudiant·es en agriculture, agronomie et agroalimentaire dénoncent l'absence de prise en compte de leurs préconisations. « Premiers cités par le plan d’investissement France 2030, ne nous reconnaissons pas dans cette vision techniciste de l’alimentation et de l’agriculture. »
Contre les récupérations racistes des luttes féministes dans les quartiers populaires, un ensemble d'organisations appelle à une marche le 15 octobre 2022 à Saint-Denis. « Nous marcherons pour porter un féminisme populaire antiraciste, en rupture avec le féminisme d'Etat [...] Nous marcherons pour mettre au centre des débats : nos combats, nos réparations et nos victoires! »
Dans une lettre ouverte, plus de 70 associations et collectifs appellent le gouvernement à ne pas être « aveuglé par la crise énergétique au point de perdre de vue la menace climatique ». Ils leur demandent de ne pas céder aux entreprises prêtes à relancer des projets d'un autre temps : « Deux choix opposés s'offrent à vous : allez-vous vous engager vers de vraies solutions d'avenir ou tomber dans le piège qui consiste à reculer pour soi-disant mieux sauter ? »
« Je ne suis qu’un saltimbanque qui sème ses mots à tout vent... » et de quelle manière ! Morice Bénin, chanteur, poète, artiste, nous a quitté il y a un an et demi et on va s’en souvenir, à Die (Drôme) du 22 au 24 juillet avec un concert, des chansons, lectures, une fresque, ateliers d'écriture, de voix, expositions, traces en Diois et «Sous les arbres, rejoignons-nous». Allons-y !