La thématique du jour
Mobilité : perdre ou prendre son temps ?
« Tu as perdu 3 heures, me dira-t-on. Vraiment ? 3 heures de quoi ? Moi je dirais plutôt que j’ai gagné 2 heures de lecture dans le train jusqu’à Béziers », lit-on aujourd'hui dans un billet du Club. Si le rapport individuel à la mobilité mute peu à peu, ça piétine. Les conditions ne sont pas réunies pour une évolution structurelle. Train, vélo : dans un contexte d'inégalités où les plus riches répugnent à renoncer à leurs jets privés, tour d'horizon des réflexions sur nos déplacements.
Tu as perdu 3 heures, me dira-t-on. Vraiment ? 3 heures de quoi ? Moi je dirais plutôt que j’ai gagné 2 heures de lecture dans le train jusqu’à Béziers. 7 heures de train et vélo contre 4 heures de voiture. J’ai gagné combien de temps ?
Laisser sa voiture au garage, voyager par les transports en commun, l'idée paraît simple en temps d'alerte au climat. Un petit sac au dos, l'appareil photo en bandoulière, je me suis laissée séduire par la petite aventure. Ces trois semaines de vacances d'été auraient un air de bus et de train en solo, avec des coupures en voiture partagée. Et peu importent les aléas, je serai en vacances !
La voiture électrique est partout. Sur nos routes. Dans les publicités. Dans certains discours écologistes. Mais étrangement (ou délibérément ?), les conséquences de son déploiement à grand échelle sont peu évoquées. Et si l’on regardait cette prouesse technologique depuis les pays du Sud ? (Renaud Duterme)
La fin de vente des véhicules les plus polluants en 2035 nous donne un objectif. Le chemin pour l’atteindre constitue un défi formidable, qui doit nous permettre d’améliorer la mobilité pour tous et d’en réduire les émissions. Pour le relever, plusieurs leviers doivent être actionnés.
Il y a un an jour pour jour, les avions publicitaires étaient interdits par la loi Climat. Cette mesure, plus symbolique que réellement efficace, résonne aujourd'hui avec la proposition d'EELV d'interdire les jets privés.
par Vincent Voisin
Nos dernières thématiques
Suite à la dépublication par le Monde d’une tribune du chercheur Paul Max Morin jeudi 1er septembre, intitulé « Réduire la colonisation en Algérie à une “histoire d’amour” parachève la droitisation de Macron sur la question mémorielle », le Club propose une série de billets qui documentent la rhétorique politico-mémorielle relative à l’Algérie déployée par l’Elysée depuis quelques années. Rhétorique qui sous-tend l'idée qu'il y aurait « une équivalence des responsabilités entre les deux parties dans les malheurs de la guerre coloniale d’Algérie », pour mieux se déresponsabliser des traumatismes engendrés par la colonisation. « La jeunesse, n'ayant pas vécu le conflit, à tout de même hérité de conflits identitaires, de divers clivages politiques, et s’interroge sur les rapports de la France à son histoire coloniale ». Sabrina Kassa
Alors que Gérald Darmanin a annoncé sur RTL la présentation d’une loi pour lever « les réserves » législatives empêchant l’expulsion du territoire d’étrangers délinquants, une centaine d'intellectuel·les et de militant·es appellent à une « campagne de mobilisation nationale ». Ils et elles veulent vaincre la « politique de calculs rances et de cruautés démultipliées en lui opposant une logique de droits humains et démocratiques égalitaires ».
Mettre moins d’eau dans les bouilloires (Irlande), prendre des douches froides (Allemagne)... Quatre jeunes élu·es européen·nes déplorent les injonctions faites citoyens aux gestes pour la planète, tandis qu'aucune mesure structurelle ne s'attaque au « capitalisme fou », destructeur de vies, de la faune et de la flore. « Si des changements dans nos modes de vie sont nécessaires, nous ne pouvons attendre des individus qu'ils compensent là où nous, politiques, manquons de responsabilité pour engager les secteurs les plus polluants ou énergivores. »
Face à la barbarie qui s’est abattue sur l’écrivain Salman Rushdie le 12 août 2022, un large ensemble d'intellectuels et militant·es de la société civile en Tunisie, Algérie, Maroc, et dans l'immigration, considère de leur devoir de dénoncer « l’odieuse agression commise contre lui au nom d’un islam défiguré, qui ne peut assouvir ses adeptes sanguinaires que par la haine, le sang, la mort et le chaos. » Elles et ils font le vœu que sa plume ne tarisse pas.
« Les gouvernements nous ont trahis, où sont les peuples ? » demandaient les révolutionnaires syrien.ne.s." Le festival internationaliste "Les Peuples Veulent" entend permettre des circulations révolutionnaires entre territoires et continents. Il réunira activistes, collectifs, musicien.ne.s, venus du monde entier pour trois jours de projections, concerts, tables rondes, expositions à Montreuil !
Habitants ou natifs de Sanilhac ou de Sagriès, des femmes et des hommes, de prime jeunesse ou dans la fleur de l’âge,des artistes dans l’âme, reconnus ou bourgeonnants: sculpteurs, aquarellistes, brodeuse, céramiste, photographes, illustrateur et peintres,carte blanche a été donnée à chacun pour interpréter le thème des vacances. Ils vous invitent à découvrir leurs « Vacances en œuvres» .
Le 20 septembre à 20 heures débute la 20e édition d’Images mouvementées ! Le festival de cinéma d’Attac a 20 ans et toujours la conviction qu’un autre monde est possible.
C'était il y a 26 ans. Un mouvement de grève. Puis des mois d'occupation par celles et ceux qui allaient se renommer « sans-papiers ». Puis une mobilisation anti-raciste et anti-fasciste mettant en crise le Front National. Il faut reprendre le chemin de St Bernard ! Manifestation ce samedi.