La thématique du jour
Mémoires vives, récits d'Algérie
« Taper en 2 exemplaires la liste des effets personnels des soldats tués. Un peigne, un canif, 9 lettres, 4 sous enveloppes, deux photos d’une jeune fille... » Initié au mois d'avril, l'appel à contribution « France-Algérie, une autre commémoration est possible » tente de libérer les vérités enfouies, les paroles non entendues, les « silences de nos pères » pour essayer de construire un nouveau un récit collectif. Sélection de témoignages sous l'angle français pour libérer la mémoire et nos imaginaires tout en se gardant de « confondre histoire et mémoire ».
Mes ancêtres juifs ont quitté l’Algérie avant le grand exode de 1962. J’essaye de comprendre ce qu’ils ont vécu dans ce « là-bas », qui était chez eux.
En ce jour de célébration de l'indépendance algérienne, voici le témoignage d'un engagé volontaire mêlé « par inadvertance » à la guerre d'Algérie, ce beau pays qui le faisait rêver...
Deux ans de ma jeunesse ! Je voudrais ici relater quelques événements vécus, quelque grumeaux sortis de la purée de ma mémoire. Avec le temps les souvenirs perdent beaucoup de détails, les émotions elles, s'estompent et reviennent pour vous submerger.
Quelque temps après son installation à la maison, j'ai voulu en savoir davantage sur la photo qu'Étienne nous avait envoyée d'Algérie deux ans plus tôt. Quand je la lui ai montrée, la violence de sa réaction m'a déconcertée. « Je ne veux plus voir ça ! » Je n'ai pas insisté. Il ne voulait pas parler de cette guerre. « Je mets tout ça dans ma poche avec mon mouchoir par-dessus. »
La guerre d’Algérie semble souvent se poursuivre par une guerre des mémoires. Ou bien celles-ci apparaissent comme juxtaposées, donnant l’image de deux mondes qui ne se rencontraient pas. Le témoignage qui suit évoque des situations de rencontre, en restituant la complexité du contexte et des attitudes. Puisse-t-il contribuer à un dialogue des mémoires, reconnaissant la légitimité de chacune.
Nos dernières thématiques
« Que dire de ce spectacle pathétique ? Rien. Il parle de lui-même. Que dit-il ? La parole du vide en langue de néant. » La violence dont le présentateur Cyril Hanouna a fait preuve à l’encontre du député LFI Louis Boyard peut-il servir d'électrochoc ? Face à un écosystème médiatique en crise, les contributeurs et contributrices du Club tentent de décrypter les mécanismes en oeuvre.
Un ensemble d'organisations de lutte pour le climat, sous le nom de « No-Bullshit-Coalition », déplorant la lenteur de ce « ballet de tractations verbales codifiées » veulent « sauver les COPs du naufrage ». Afin que les citoyennes et citoyens prennent les choses en main, la coalition propose la mise en place d'une Convention Citoyenne Mondiale pour le climat, un nouvel organe « décisionnaire, inclusif et citoyen ».
« Madame la Présidente Yaël Braun-Pivet, allez-vous enfin sanctionner les propos homophobes du député Aurélien Pradié ? » Trois mois après les propos du député Les Républicains dans l'hémicycle sous-entendant que les singes devraient être couverts de honte à l’idée d’être assimilés à des hommes homosexuels, un ensemble de député·es de gauche demande que ce commentaire ne soit pas laissé sans conséquences. « Si aucune sanction ne devait être prise dans cette affaire, la honte serait surtout, cette fois, pour les institutions de la République. »
Suite à la publication par la Délégation aux Droits des Femmes du Sénat du rapport « Porno : l’enfer du décor », un collectif de 100 expert·es alerte sur les dangers du prohibitionnisme et propose une voie alternative fondée sur l’accès aux droits et à la santé des travailleurs·euses du sexe ainsi que sur l’éducation populaire, féministe et non moraliste à la vie affective et sexuelle.
La Revue Dessinée et Mediapart poursuivent leur collaboration éditoriale et vous invitent au lancement de leur nouvelle édition spéciale, « Le monde merveilleux d'Amazon », le mercredi 9 novembre à 19h aux Amarres, 24, quai d’Austerlitz, 75013 Paris.
Mediapart accompagne la sortie nationale de RIPOSTE FÉMINISTE, un film de Marie Perennès et Simon Depardon, avec un premier ciné-débat le mercredi 9 novembre à 20h30 au 3 Luxembourg. La séance sera suivie d'une discussion avec Valentine Oberti et Lenaïg Bredoux, journalistes à Mediapart.
La société d'histoire de la révolution de 1848 et des révolutions du XIXe organise chaque mois à la mairie du 18ème arrondissement de Paris une université populaire sur l'histoire des révolutions, dont le fil conducteur est l’émancipation. Huit séances sont programmées de novembre à juin.