La grève de la faim de personnes « sans-papiers » actuellement en cours à l’Université Libre de Bruxelles (ULB) et à la Vrije Universiteit Brussel) (VUB) nous rappelle à nouveau à notre devoir de vigilance critique vis-à-vis de nos propres gouvernements, et de celui de la Belgique en particulier. Elle nous invite à nous transformer toutes et tous ensemble, en citoyens responsables du monde.
« Réduits à n’être que des corps par leur exploitation économique, ils ont fait de leurs organismes le dernier lieu de la lutte pour la reconnaissance de leur statut légal ». À Bruxelles, où plus de 450 personnes sans papiers ont entamé une grève de la faim pour leur régularisation, la situation devient critique. De nombreuses personnalités, dont Ken Loach, Judith Butler, Noam Chomsky ou encore Christiane Taubira appellent le gouvernement belge à renouer urgemment le dialogue avec les grévistes de la faim.
Aujourd’hui c’est le 52e jour que des sans-papiers sont en grève de la faim à Bruxelles. Lorsque j’ai mis les pieds là-bas, au jour 6, j’étais le premier à avoir une formation dans la santé à passer les voir dans ce lieu. J’ai pu voir l’évolution de la situation, les corps qui s’amaigrissent, les esprits qui s’effondrent. Cette grève laissera des séquelles à vie.
Les collectifs de Sans-Papiers de Paris et la Marche des Solidarités appellent à manifester ce vendredi 16 juillet vers l’ambassade de Belgique pour exiger la régularisation des 475 grévistes de la faim à Bruxelles.
Pourquoi les migrations sous la contrainte? Pourquoi les discriminations dont migrantes et migrants sont les victimes ? Pourquoi la négation de leurs droits fondamentaux? Pourquoi les violences et les décès dans les parcours migratoires? Quelles motivations à l'exil dans des relations Nord-Sud marquées par une mondialisation conduisant à des rapports de domination néocoloniale?