La thématique du jour Annie Ernaux est dans la place !

Le Prix Nobel accordé à Annie Ernaux a suscité la joie de nombreux amoureux de la littérature, dont plusieurs billets témoignent. Il a aussi réveillé la haine rance venue de l'extrême droite, et de l'extrême centre. Le Club a choisi son camp, et ce depuis longtemps, en faveur de l'écrivaine engagée dont l'écriture sobre et dur « comme un couteau » a déchiré le voile de la bienséance pour raconter dans le vif la vie minuscule, et grandiose, des « invisibles ». Sabrina Kassa

Annie Ernaux, la rebelle

Dans cet océan de mauvaises nouvelles ou d'événements tous plus effrayants les uns que les autres qui nous consternent chaque jour, l'annonce faite à Annie du prix Nobel de littérature 2022 est un superbe coup de chauffe au moral...

Le haut et le bas

Annie Ernaux est célébrée pour son Prix Nobel ces jours ci. Par delà son talent et sa sincérité, ce refus militant de la métaphore poétique dans son style d’écriture, annoncé comme une fidélité à son sujet, est-il lié à une vision du monde qui revendiquerait des origines culturelles dénuées de toute transcendance, tout imaginaire, toute poésie, toute littérature même orale?

Annie Ernaux : « Je vengerai ma race »

Annie Ernaux, dans Les Années (Gallimard), rend compte du passage du temps de l'après-guerre à aujourd'hui. Comment on s'inscrit dans son époque, comment on est toujours dedans et dehors. C'est un livre majeur et magnifique. Elle répond, pour le Bookclub de Mediapart, à trois questions.

« La place » d'Annie Ernaux

Annie Ernaux, refuse l'oubli des origines. Elle retrace la vie et la mort de celui qui avait conquis se petite « place au soleil ». Et dévoile aussi la distance, douloureuse, survenue entre elle, étudiante, et ce père aimé qui lui disait : « Les livres, la musique, c'es bon pour toi. Moi, je n'en ai pas besoin pour vivre." Ce récit dépouillé possède une dimension universelle ».

Sur « Mémoire de fille » d'Annie Ernaux

L'écriture peut-elle s'affranchir du corps ? L'écrivaine ne doit-elle pas en passer toujours par le corps, l'ausculter, le traverser et peut-être «se passer sur le corps » comme on dit périr dans l'opposition absolue, pour accéder au texte ?

Nos dernières thématiques

« Telegram, Google chat, Skype, Viber, Signal, Cipher : internet en Iran a toujours été volatile », écrivait Sirine Alkonost en présentation de son blog, où s’amoncèlent des courriers venus de la révolte iranienne. Mais « depuis les manifestations qui ont suivi la mort de Mahsa Amini, ces fils se sont, un à un, brisés. Nous réussissons à nouveau à communiquer, en pointillés, en catimini. Ce blog est ma modeste tentative de faire entendre ici, les voix que l'on fait taire, là-bas. » À ces voix s’ajoutent celle de la cinéaste Sepideh Farsi, ou encore les analyses de la chercheuse Dorna Javan, qui explore les ressorts d’une toute nouvelle génération militante luttant contre l'« apartheid de genre », ou celle du philosophe iranien Ramin Jahanbegloo. Tous·tes disent la hardiesse politique d’une révolte, viscérale malgré sa répression féroce.

Tout quitter, un jour

8 - Mieux

Avant la nature morte

Chez le coiffeur

« Monsieur Macron, nous vous demandons de soutenir le mouvement du peuple Iranien »

Suite à la rencontre d'Emmanuel Macron avec le Président Iranien Ebrahim Raïssi en marge de l'Assemblée générale de l'ONU, de nombreux Iraniens et Français d'origine iranienne ont été choqués et interpellent ici le Président Français. « Ne pensez-vous pas qu’au lieu de vous entretenir avec un président ultraconservateur, vous auriez dû condamner solennellement la répression des jeunes manifestants iraniens qui tombent sous les balles des forces de sécurité dans les rues ? »

Pour une alliance féministe et trans

Suite à l'« offensive réactionnaire » suscitée par une affiche du Planning Familial, un large collectif d'organisations et personnalités – telles Adèle Haenel, Corinne Masiero, Amal Bentounsi, Pomme, Paloma, Élisa Rojas, Rebeka Warrior ou Danièle Obono – déplorent cette « instrumentalisation des droits des femmes », luttant « contre toute opposition entre féminisme et luttes trans » et refusant leur vision essentialiste des femmes. Elles appellent « au soutien actif de toutes les forces se revendiquant du féminisme envers les personnes trans ».

La politique des visas : discriminations et injustice

Entre 2021 et mars 2022, 23 % des demandes de visas par des citoyen·nes des pays du Maghreb, auraient été refusées. Selon un large ensemble d'organisations, ces mesures discriminatoires relèvent d'un « chantage inadmissible, déshonorant » produisant des effets dramatiques en poussant des milliers personnes à emprunter des traversées en mer au péril de leur vie. Les collectifs appellent « toutes les forces démocratiques et la société civile en France, en Europe comme au Maghreb, à se mobiliser pour dénoncer cette politique. »

Séance-débat : AYA de Simon Coulibaly Gillard, en présence du réalisateur

Le cinéma L'Espace Saint-Michel et La Vingt-Cinquième Heure ont le plaisir de vous convier à une projection exceptionnelle du film AYA le jeudi 13 octobre 2022 à 20H15. Ce film est labellisé Oh My Doc !

Carte blanche aux bibliothécaires d'Île-de-France

Du 9 septembre au 16 décembre 2022, la Bpi donne carte blanche à des bibliothèques franciliennes pour présenter des séances Les yeux doc à midi au Centre Pompidou (tous les vendredis à 12h Cinéma 2, entrée gratuite).

Festival : les peuples veulent 4.0

« Les gouvernements nous ont trahis, où sont les peuples ? » demandaient les révolutionnaires syrien.ne.s." Le festival internationaliste "Les Peuples Veulent" entend permettre des circulations révolutionnaires entre territoires et continents. Il réunira activistes, collectifs, musicien.ne.s, venus du monde entier pour trois jours de projections, concerts, tables rondes, expositions à Montreuil !

Stop wars - Nouvelle édition du « Festival Visions d'exil »

L'atelier des artistes en exil présente la 5e édition de son festival Visions d'exil. De nombreux événements à découvrir, à Paris et Marseille, du 30 septembre au 9 décembre 2022.