Cela fait 8 min 30 secondes que Macron a démarré son allocution. Pas une minute de plus. Devant le monde entier et face aux centaines de milliers d’afghans endeuillés, témoins directs de la destruction de leur pays, il ose. Sans honte, il menace et met en garde ceux qui auraient l’audace de demander la protection à la France.
En écoutant hier l’interminable discours prononcé d’urgence par le Président Macron, je pensais à cette remarque d’André Frossard : « Il a été décidé qu'on reparlerait, dès les petites classes, d'éducation civique, d'honnêteté, de courage, de refus du racisme et d'amour de la République. Il est dommage que l'école ne soit fréquentée que par les enfants ».
[Rediffusion] En mai, une trentaine d'anciens traducteurs de l'armée française avaient manifesté à Kaboul, demandant des visas pour eux et leur famille. « Le gouvernement français ne veut pas de nous. Les ambassades et les soldats étrangers vont quitter l'Afghanistan. Les talibans vont tuer tous ceux qui ont travaillé pour les forces étrangères. »
Je ne connais pas ton nom. Mais nous avons le même âge. Aujourd’hui était un jour très difficile pour moi. Mais à cette heure, tu donnerais sans doute beaucoup pour vivre ma journée difficile. Celle d'une femme qui vit dans un pays en paix.
Il y a presque deux ans, j'écrivais un billet sur l'attaque du Rojava par les armées turques en Syrie pour dénoncer une défaite morale de l'occident. Je pourrais reprendre aujourd'hui mot pour mot pour l'appliquer à l'abandon de l'Afghanistan, si ce n'est l'ampleur encore plus grande de la catastrophe.