Les Etats généraux de la laïcité, organisé par Mme Schiappa, ministre déléguée à la citoyenneté commencent aujourd’hui. Le moins que l’on puisse dire c’est que l’annonce de la tenue de ces états généraux m’a laissée perplexe. D’abord sur son origine, ensuite sur son but. Ces états généraux s’adressent aux mauvais.e.s citoyen.ne.s, celles et ceux qu’il faut remettre sur le droit chemin.
Suppression de l'Observatoire de la laïcité : l'école peut-elle renoncer à des ressources indépendantes et objectives pour l'aider à penser les questions de laïcité ? Devra-t-on désormais concéder à ce que les conseils donnés aux enseignants soient assujettis aux volontés politiques particulières du gouvernement ?
Suivant les travaux de Caroline Fourest depuis longtemps, l'ayant lue, et partageant pendant longtemps un certain nombre de ses combats et de ses inquiétudes, je me dois de réagir aujourd'hui. Deux de ces idées me choquent particulièrement : son concept de «syndrome du Bataclan», et les accusations qu'elle porte sur celles et ceux qui ont décidé d'employer le terme «islamophobie».
Ces deux hérauts historiques de la laïcité de l'école seraient sûrement mis au pilori par les tenants sectaires actuels de « la laïcité intransigeante » si l'on en juge par certaines de leurs positions certes tombées dans l'oubli, mais qui ont bel et bien existé. Surprises et pièces à conviction garantis.
Traiter du dessin de presse et de la caricature, symboles de la liberté de la presse et d’expression, conduit les enseignants à s’interroger sur leur éthique éducative pour dépasser les binarités le plus souvent stériles du débat public : il ne s’agit pas de céder ou ne pas céder devant le fanatisme, mais de faire prévaloir en toute situation le respect et la compréhension de l’autre.