Vous avez écouté une musique en boucle ; un livre vous a ramené au plus intime de vous-même ou vous a ouvert des horizons insoupçonnés ; une photo, un film ou une série vous ont accompagné·e et tenu chaud au cœur de la tempête... Partagez-les avec nous. Cet été, le Club se transforme de nouveau en atelier d’écriture.
Printemps 2020. J'avais cet air dans la tête tout le temps, mais impossible de me souvenir dans quel album de Bowie je l'avais entendu, ou plutôt attrapé. Parfois des auteurs nous apportent plus de soutien que l'entourage.
Ce double texte traduit mon admiration pour deux écrivains que tout oppose pourtant. Un Mauriac se penchant sur sa vie intérieure d'homme vieillissant et croyant, qui voit la mort s'approcher, un Guillevic athée et matérialiste, communicant avec le monde sensible, l'aimant, lui parlant et le faisant parler à voix basse. Dans les deux cas l'émotion me prend, aux deux extrêmes de ma sensibilité.
Lecture d'une description à la fois crue et poétique du travail précaire en usine alimentaire et des conséquence sur l'intimité et l'intellect de la personne qui le traverse ou en est traversée.
« Ah, mon fils ! Mon fils ! Qu’as-tu fait ? Qu’est-ce que tu as fait ?
Votre fille. L’expiation imparfaite de sa race.
Mon fils. L’hôte parfait des démons de la sienne. »