Malgré les pluies de l'automne dernier et la neige de cet hiver, la reconstitution des réserves d'eau n'est pas optimale. Les faibles précipitations observées en ce début de printemps entrainent un risque de sécheresse de plus en plus précoce, dans un phénomène qui n'est plus vraiment exceptionnel depuis quelques années. C'est inquiétant !
S’il n’est pas rare d’observer des températures minimales négatives jusqu’aux fameux Saints de glace du début de mois de mai, un épisode de gel printanier aussi violent et généralisé que celui qui a touché la semaine dernière l’agriculture française semble tout à fait inédit. Partout la même désolation : fleurs, bourgeons et jeunes pousses sont réduits à néant comme les espoirs de récolte.
Deux députés socialistes proposent de réformer le régime des calamités agricoles et inclure les assureurs privés, au risque d’une privatisation rampante et surtout en oubliant les différents niveaux de responsabilités dans les désastres présents et à venir. Il y a deux mondes agricoles, deux avenirs opposés, qui ne relèvent pas du même régime de protection.
Le Sud-ouest vient d’être durement frappé par l’influenza aviaire. L’État et les industriels, dont les pratiques intensives sont désastreuses, imposent aux éleveurs de plein air la claustration de leurs volailles.
Depuis quelques années, le choix d'une agriculture maraîchère intensive aux dépens de l'élevage traditionnel entraîne la transformation du paysage bocager manchois par la destruction systématique des haies et le remembrement, à rebours de ce qu'il faudrait faire à l'heure du changement climatique