Cette semaine les Soulèvements de la Terre ont « bloqué le Grand Paris » par la mise à l’arrêt de quatre sites de production de béton. Peut-on bloquer le Grand Paris? Sa croissance est-elle encore possible ? La métropole, « qui croule sous le béton » ne serait-elle pas surdéveloppée ? Comment transformer en profondeur son économie pour permettre sa transition vers « une prospérité sans croissance » ?
Pour contrer la « fuite en avant consistant à démarrer un peu partout des chantiers » dans le cadre du Grand Paris, un large groupe d’experts et de citoyen·ne·s demandent aux ministres de revoir le schéma du Grand Paris Express établi en 2011 : « Nous vous demandons instamment de décider la révision de ce schéma, en adéquation avec les contraintes financières et écologiques du temps présent et à venir ». Ils proposent un ensemble de solutions alternatives.
Un témoignage des débuts de l'occupation de la ZAD du triangle à Gonesse, qui explore les dimensions sensibles, médiatique et politique d'une telle occupation.
Bétonner, faire des trous, emmurer ceux qui contestent la politique aménagementiste, c'est vouloir contrôler, couper ce qui dépasse, égaliser le vivant, mettre de l'ordre dans son incroyable enchevêtrement... Le vivant fait-il à ce point peur ? A Dijon, après les Lentillères, une seconde occupation de terres potagères dans la commune dont F. Rebsamen est maire, c’était trop ! Les «Jardins de l’engrenage», occupés depuis juin, ont été violemment évacués. Par Lucie Dupré, François Jarrige, Antoine Lagneau, Yannick Sencébé, Jean-Louis Tornatore.
Avant les nouvelles mobilisations des Soulèvements de la Terre, des chercheur·e·s, enseignant·e·s, étudiant·e·s appellent à rejoindre le mouvement, à agir à la hauteur de l’enjeu des dérèglements écologiques, et à transformer la façon dont sont aujourd’hui produits et transmis les savoirs. Ils choisissent de se « relier aux luttes, régénérer (la recherche) que d’autres veulent scléroser, d'ancrer leur soif de connaissances dans le mouvement de défense du vivant à travers des reprises de terres en communs ».