La pandémie a contribué à une augmentation de 30 % des cas de violence domestique signalés au début du confinement en mars 2020. Les gouvernements ont la capacité de prendre des mesures clé pour que les victimes de violences domestiques puissent chercher de l'aide sans perdre leur emploi. Pourtant, la législation française et les politiques des entreprises ne sont pas à la hauteur de l’enjeu.
[Rediffusion] La crise sanitaire a rendu visible le travail du care qui n’est pas reconnu alors même qu’il constitue le ferment de la société. Ce travail est reproductif au sens où il permet la reproduction de la vie : c’est effectivement grâce au soin aux autres dans toutes ses dimensions, à l’écoute, au partage et à la solidarité que nous pouvons survivre au capitalisme et à ses crises, et surtout sur ces bases que peut naitre une société fondée sur les besoins plutôt que sur les profits. Il est à présent urgent de renverser les priorités. Texte écrit à l'occasion du confinement.
« Mes journées commencent après 22h. Quand l'enfant dort » ; « en plus des six heures de visio, j'utilise mes pauses pour faire tourner les machines ». Unité de base de l'infructueuse lutte gouvernementale contre le covid-19, le foyer n'est pas toujours un cocon protecteur. Il est aussi un espace d'exploitation et d'inégalité vécues dans l'intimité. Les contributions du Club et les réponses à notre appel à témoignages sur les inégalités de genre en temps de pandémie laissent entrevoir l'ampleur du travail domestique des femmes et leur sous-valorisation, du domicile familial aux métiers du soin.
Nous, les hommes, nous avons compris, grâce aux premiers confinement, que notre moitié assume au quotidien jusqu'à 4 rôles différents dans une même journée.
À quelques jours du 8 mars, journée internationale de lutte pour les droits des femmes et du 17 mars, qui marque l'anniversaire du premier confinement, il n'est pas inutile de regarder ces mois de pandémie à travers un prisme féministe.
