Les dernières élections municipales, départementales et régionales, ont mis en lumière un abstentionnisme croissant, symptôme d’une maladie démocratique inquiétante. Mais cet abstentionnisme n’est pas perdu pour tout le monde. Il est même le meilleur allié du clientélisme qui permet de maintenir au pouvoir de nombreux clans politiques sur nos territoires…
Élections après élections les quartiers nord s’abstiennent. Le double scrutin régional et départemental n’aura été que la confirmation d’un phénomène déjà connu. Malheureusement, les politiciens portent sur eux le poids des échecs de la République, à promouvoir socialement les habitants de ces quartiers, mais aussi à régler les énormes difficultés qui gangrènent cette partie de la ville.
Les 20 et 27 juin, je ne suis pas allée voter, j'ai préféré le confort de mon lit à la fraîcheur de mon bureau de vote, j'ai eu du mal à me retenir d'aller glisser un bulletin dans l'urne, mais je ne pouvais pas me résoudre à jouer à ce petit jeu encore une fois, à voter dans le vide, à participer à cette comédie qu'on essaie de faire passer pour démocratie.
L’abstention est le phénomène central de ces élections et elle est déplorable car elle révèle une grave crise démocratique. Mais cette faillite n’est pas le fait des abstentionnistes, elle est un échec collectif de notre classe politique et des institutions. Plutôt que de jeter l'opprobre sur les abstentionnistes, une réflexion approfondie sur les raisons qui sous-tendent ce choix s'impose.
Les différents courants de gauche se laissent définir par une droite qui ne trouve plus de limite. Leurs représentants non seulement laissent les militant·es, les citoyen·nes qui portent un espoir d’un monde plus juste et plus vivable insulté·es, mais ils regardent sans rien dire les plus fragiles de la société accablé·es par la droite. – Petit manuel à l'usage des partis de gauche pour emporter la bataille culturelle et à terme les élections...