La souffrance au travail, omniprésente aujourd'hui, n'est pas une fatalité. Même chez les aides à domicile, profession très peu syndiquée, des initiatives syndicales peuvent transformer la souffrance en parole, et la parole en action collective. À condition de creuser l'énigme du travail réel. Ce récit en prélude à la journée « Ne lâchons pas le travail » du 15 janvier.
Alors que l’image de la classe ouvrière a longtemps été associée à celle de l’ouvrier de l’industrie, elle devrait aujourd’hui l’être aussi à celle de la nettoyeuse. Travailleuses essentielles, elles ont des conditions de travail médiocres tant en termes de rémunérations que d’horaires. Il faut les soutenir dans leurs combats. Pas pour le grand soir, mais simplement pour des conditions de travail décentes.
Existe-t-il un lieu en France où les salariés pourraient avoir la maitrise de leur outil de travail ? Oui. L’ex-Mac Do de Saint Barthelemy, aujourd'hui l'Après M, fast-food social. Il ne tient qu'à vous de conforter son existence.
C'est sur les lieux du drame que j'ai commencé, malgré moi, à comprendre. La veille au soir, Frédéric T. s'était donné la mort dans son bureau du premier étage. Sur l'ordinateur un texte défile : « attention cyanure !! ».
L’urgence imposée par l’arrivée de la pandémie en 2020 a été une porte grande ouverte au bénéfice du mépris démocratique comme du respect des droits des travailleurs à une rapidité déconcertante. Ainsi en est-il de l’arrivée virulente de l’imposition du télétravail qui est loin de ne disposer que d’avantages.