Face à l'abstention, le ton de la déploration permet de neutraliser le caractère profondément conflictuel de ce qui est devenu un acte délibéré et même engagé : ne pas aller voter, refuser de donner une quelconque légitimité par la voie électorale. L’abstention est un champ de lutte comme les autres : nous sommes entrés dans l'ère de la grève des urnes et il est temps de mesurer à qu'elle n'est en aucun cas une ère de dépolitisation.
Bobo-escrolo-islamo gauchiste, dans quelle case dois-je me mettre ? La déclaration de Valérie Pécresse et depuis devenue élément de langage de sa liste, au soir du premier tour des régionales, stigmatise une partie importante des électeurs d'île de France. On m'assigne à une case dangereuse, anti-démocratique, anti-républicaine. Et je m'y oppose.
Partout, aujourd’hui, l’État est en crise. Sans doute est-ce le moment d’engager une réflexion approfondie sur ce qu’est l’État aujourd’hui, sur ce qu’il est devenu et sur ce qui justifie encore pleinement son existence.
"Pmu" ,"cafés du commerce" tiennent dans la langue française la place extrême droitisée du "réac" et du "beauf". Pour toute parole politique, une altérité à fuir résolument, obstinément, absolument. De ce fait linguistique, il s'agit par ces mots d'excaver, de "fouilli-fouiller" dans les recoins d'une gauche française, d'une éducation française les impossibilités à dire "nous".