La thématique du jour
Vies incendiées : pour un « droit à vivre à l'abri des violences »
Ce samedi 19 novembre, alors que l'on dénombre déjà 118 féminicides depuis le début d'année, plus d'une centaine d'organisations enjoint à « créer un raz-de-marée dans la rue pour crier notre colère, et porter l’urgence de protéger les victimes et garantir à chacun·e son droit fondamental de vivre à l’abri des violences. » Face aux déficiences structurelles des institutions, dans le Club, les contributrices et contributeurs témoignent d'une justice inapte à réparer les torts et rafistoler des vies brisées, chroniquent l'éreintement de la lutte face au "backlash" antiféministe post-MeToo, mais aussi leurs combativités renouvelées.
« En 2022, les violences sexistes et sexuelles restent massives. Elles brisent la vie de millions de femmes, de personnes LGBTQIA+, d’enfants, de familles. » Face à l'inaction gouvernementale et à la défaillance des institutions, #NousToutes et une centaine d'organisations enjoint, le samedi 19 novembre, à « créer un raz-de-marée dans la rue pour crier notre colère, et porter l’urgence de protéger les victimes et garantir à chacun·e son droit fondamental de vivre à l’abri des violences. »
« Une vie incendiée, qu’est-ce que c’est ? C’est beaucoup de souffrance contrainte, des années escamotées par la précarité. C’est une vie incendiée, un corps à jamais marqué par une main glissante... » L'interview donnée par Emmanuelle Seigner à TF1 a fait grand bruit. L'actrice s'est depuis rétractée ; mais qu'en est-il de son livre ? Benedicte Martin, autrice, l'a lu et analysé. Un compte rendu sans complaisance qui interroge, en sous-texte, la responsabilité d'un éditeur et le rôle de la presse, restée volontairement à la surface du buzz.
Après une plainte pour viol classée sans suite, je dénonce une justice maltraitante à propos des violences sexuelles et demande des mesures urgentes pour améliorer la prise en compte de la parole des victimes. Non seulement notre justice ne ménage pas les victimes de violences sexuelles, mais elle continue à aggraver leur souffrance.
Tout le monde croyait voir la famille parfaite, digne de « la petite maison dans la prairie ». A l’extérieur. Malgré des aveux déguisés dans sa déposition, malgré la requête de l’avocate générale : 8 à 10 ans de réclusion criminelle assortis de 5 ans de suivi socio-judiciaire. Mon père est acquitté. Il y a un violeur impuni.
L'histoire d'une jeune femme victime de violences conjugales, victime de l'(in)justice française, de l'emprise d'un homme qui s'en sortira en toute impunité.
Nos dernières thématiques
En s’ouvrant sur la question du droit à l’avortement, une tribune du collectif Toutes des femmes rappelle combien, en proclamant « mon corps, mes choix », la lutte pour les droits des personnes trans s’affirme en retour aux sources de la lutte féministe. Face aux attaques visant à « diaboliser et enfermer dans des catégories essentialisantes celles et ceux qui ne veulent rien d'autre que vivre leur vie en paix », comme le résume aussi la militante Jena Pham-Selle, par-delà l’obsession de la binarité biologique femmes-hommes, cette lutte se place « en pointe du combat démocratique pour l’autonomisation des personnes et la réaffirmation du sujet de droit ». Plus encore, « le combat pour la libération des femmes ne s’exonère jamais de la libération de tous·tes : c’est sa finalité ».
« En 2022, les violences sexistes et sexuelles restent massives. Elles brisent la vie de millions de femmes, de personnes LGBTQIA+, d’enfants, de familles. » Face à l'inaction gouvernementale et à la défaillance des institutions, #NousToutes et une centaine d'organisations enjoint, le samedi 19 novembre, à « créer un raz-de-marée dans la rue pour crier notre colère, et porter l’urgence de protéger les victimes et garantir à chacun·e son droit fondamental de vivre à l’abri des violences. »
Un ensemble d'organisations de lutte pour le climat, sous le nom de « No-Bullshit-Coalition », déplorant la lenteur de ce « ballet de tractations verbales codifiées » veulent « sauver les COPs du naufrage ». Afin que les citoyennes et citoyens prennent les choses en main, la coalition propose la mise en place d'une Convention Citoyenne Mondiale pour le climat, un nouvel organe « décisionnaire, inclusif et citoyen ».
À l'heure où deux visions s'affrontent sur les questions de transidentité et face à un « mouvement conservateur gouverné par la peur d’une déréliction d’un ordre prétendument naturel », Les collectifs Toutes Des Femmes, Nous Toutes et Le RAAR se positionnent « en pointe du combat démocratique pour l’autonomisation des personnes et la réaffirmation du sujet de droit. » La libération des femmes « ne s’exonère jamais de la libération de tous·tes : c’est sa finalité. »
Un siècle sépare la Révolution russe de 1917 et la révolution du Maïdan de 2014. Un siècle sépare également la guerre civile qui a suivi la révolution et la guerre dans laquelle l'Ukraine est engagée depuis huit ans. Quels enseignements peut-on tirer d'un regard croisé sur l'Ukraine à travers ces périodes historiques ?
Son mot d’ordre ? « Libertés ! Dans l’égalité et la solidarité » Du 12 novembre au 4 décembre, Rendez-vous annuel incontournable pour croiser les regards sur les migrations dans une ambiance festive et conviviale, le festival Migrant’scène de La Cimade s’installe dans une centaine de villes en France métropolitaine et Outre-Mer.
La société d'histoire de la révolution de 1848 et des révolutions du XIXe organise chaque mois à la mairie du 18ème arrondissement de Paris une université populaire sur l'histoire des révolutions, dont le fil conducteur est l’émancipation. Huit séances sont programmées de novembre à juin.
L’invasion russe de l’Ukraine a rebattu les cartes géopolitiques et replacé les Balkans occidentaux, déstabilisés, au cœur des préoccupations de l’Union européenne. Cela peut-il contribuer à relancer l’intégration, promise dès le début des années 2000 ?