[Rediffusion] Jusqu’où le discours ministériel sera-t-il capable d’aller pour servir ses intérêts, au mépris de la réalité vécue au quotidien dans les écoles, collèges et lycées ?
Ça vous a peut-être échappé, puisque vous vous désintéressez de la question depuis le début, alors je vous informe que la loi Rilhac est définitivement adoptée.
C’est notre cadeau de Noël, à nous les enseignants, celui que (presque) personne n’avait demandé, mais que tout le monde va recevoir quand même. D’habitude, ça s’appelle une surprise ; mais là, on a eu tout le temps de voir venir.
C'est du moins ce qu'il a affirmé avoir enclenché en 2017 sur TF1 en ajoutant : « c'est le trésor des décennies à venir. On doit remettre nos enfants et le sujet de l'apprentissage au cœur du projet de la nation ». Education, instruction, formation sont les maîtres-mots habituels lorsqu'on parle de l'Ecole. Ici, c'est l'apprentissage qui est mis en avant, et ce n'est pas anodin.
Tout le monde se désole des absences d’enseignants, sauf les élèves réunis devant le tableau ou l’écran qui annonce les professeurs absents du jour. L’occasion de réfléchir un peu plus profondément sur le sens pour les élèves de la « continuité pédagogique ».
Risque terroriste, risque sanitaire : risques urgents, état d'urgence. Comment ne pas avoir peur ? Comment les dépressions pourraient ne pas s'accumuler elles aussi ? Encore un risque qu'il faudrait prévenir si l'on veut tout surveiller, tout contrôler. Voyons comment l'école s'y prend, entre PPMS qui font pleurer les élèves et délégation de services aux GAFAM pour les arrimer devant des écrans.