« Nous n’avons pas peur de la mort, nous avons vécu la mort. Nous sommes dans ce combat avec les mains vides. » Alors que les joueurs iraniens n’ont pas chanté ce jour l’hymne de leur pays lors de leur premier match de la coupe du Monde, ce sont surtout celles que les protestataires appellent « les jeunes filles de l’Iran » qui marquent les esprits. Elles ont fait irruption peu après le début du soulèvement, avec des vidéos dévastatrices pour le régime. Leur bataille se passe tout autant sur les réseaux sociaux. Contributrices et contributeurs du Club se mobilisent pour saisir toute la complexité de la situation, les enjeux de ce mouvement...
J'ai reçu ce matin ce témoignage indirect sur les évènements de Mahabad. Les témoignages directs sont rares, hélas, et il est à craindre que des crimes contre l'humanité soient en cours. Si vous voulez briser le silence, cherchez, creusez. #mahabad مهاباد#
« Au nom du Dieu Arc-en-ciel ». C'est ainsi que Kian Pirfalak (10 ans) commençait sa vidéo devenue virale depuis sa mort, où il montrait son invention. Tué à Izeh par les forces du régime le 16 Novembre. Sa mère a dû faire du porte-à-porte pour rassembler assez de glaçons et conserver ainsi la dépouille de son fils à la maison pour ne pas que son corps soit volé par les forces de l’ordre à la morgue.
Témoignage brut d'une amie Iranienne avec qui j'étais lorsque la révolution a débuté en Iran. Ses mots ont été prononcés 4 jours après l'assassinat de Masha Amini, jeune femme Kurde de 22 ans tuée par la police des moeurs car elle ne portait pas bien son hijab.
Le Kurdistan peut être considéré comme une colonie partagée sur 4 états coloniaux (Turquie, Syrie, Irak, Iran). Ainsi, la lutte de libération kurde s'insert bien évidemment dans l'histoire des luttes anticoloniales.
De plus, la théorie développée par le mouvement de libération kurde se base sur une critique de la modernité capitaliste et rejoint ainsi la pensée décoloniale.
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« Nous invitons à se mobiliser pour défendre un football responsable, à la hauteur de l’urgence écologique et sociale, aligné avec les valeurs du sport. » Pour le lancement d'une messe mondiale en forme d’aberration humaine et écologique, les contributeurs fomentent leur contre-Coupe. Ils et elles célèbrent le sport, cet objet de part en part politique - n’en déplaise à Macron - mais comme espace de contestation. Des ONG enjoignent à « contre-fêter sans modération » et rappellent la pluralité des modes d'indocilité (ne plus acheter de produits dérivés et sponsors, interpeller les instances sportives, les entreprises de BTP, relayer les campagnes des ONG, ne pas miser dans les paris, etc.) Quant à la Marche des Solidarités, collectif de Sans-papiers, elle annonce que le jour de la finale de cette coupe de la fronde, elle rendra hommage aux « frères et soeurs » mort·es sur les chantiers du Qatar, mais aussi « en Méditerranée, dans la Manche, dans les Alpes ou les Pyrénées... »
« En 2022, les violences sexistes et sexuelles restent massives. Elles brisent la vie de millions de femmes, de personnes LGBTQIA+, d’enfants, de familles. » Face à l'inaction gouvernementale et à la défaillance des institutions, #NousToutes et une centaine d'organisations enjoint, le samedi 19 novembre, à « créer un raz-de-marée dans la rue pour crier notre colère, et porter l’urgence de protéger les victimes et garantir à chacun·e son droit fondamental de vivre à l’abri des violences. »
Un ensemble d'organisations de lutte pour le climat, sous le nom de « No-Bullshit-Coalition », déplorant la lenteur de ce « ballet de tractations verbales codifiées » veulent « sauver les COPs du naufrage ». Afin que les citoyennes et citoyens prennent les choses en main, la coalition propose la mise en place d'une Convention Citoyenne Mondiale pour le climat, un nouvel organe « décisionnaire, inclusif et citoyen ».
À l'heure où deux visions s'affrontent sur les questions de transidentité et face à un « mouvement conservateur gouverné par la peur d’une déréliction d’un ordre prétendument naturel », Les collectifs Toutes Des Femmes, Nous Toutes et Le RAAR se positionnent « en pointe du combat démocratique pour l’autonomisation des personnes et la réaffirmation du sujet de droit. » La libération des femmes « ne s’exonère jamais de la libération de tous·tes : c’est sa finalité. »
Un siècle sépare la Révolution russe de 1917 et la révolution du Maïdan de 2014. Un siècle sépare également la guerre civile qui a suivi la révolution et la guerre dans laquelle l'Ukraine est engagée depuis huit ans. Quels enseignements peut-on tirer d'un regard croisé sur l'Ukraine à travers ces périodes historiques ?
Son mot d’ordre ? « Libertés ! Dans l’égalité et la solidarité » Du 12 novembre au 4 décembre, Rendez-vous annuel incontournable pour croiser les regards sur les migrations dans une ambiance festive et conviviale, le festival Migrant’scène de La Cimade s’installe dans une centaine de villes en France métropolitaine et Outre-Mer.
À l'occasion des Entretiens du Nouveau Monde Industriel, organisés en partenariat avec l'AAGT-AI, et à partir des textes « Qu'appelle-t-on Bifurquer ? » publiés sur Mediapart. Cette table ronde sera l'occasion de prolonger ces pistes et de les mettre en discussion avec d'autres structures, initiatives et « déserteurs.euses », avec qui il s'agit d'oeuvrer ensemble pour bifurquer.
L’invasion russe de l’Ukraine a rebattu les cartes géopolitiques et replacé les Balkans occidentaux, déstabilisés, au cœur des préoccupations de l’Union européenne. Cela peut-il contribuer à relancer l’intégration, promise dès le début des années 2000 ?