La thématique du jour
Sobriété des pauvres, ébriété des riches - l’urgence de redéfinir les besoins
Alors que des gouvernants néolibéraux et autres acteurs du capitalisme financier enjoignent à la sobriété en poursuivant la débauche climaticide, certain·es mènent des réflexions depuis longtemps sur la redéfinition des besoins artificiels en contexte d'inégalités sociales.
[Rediffusion] Catherine MacGregor, Jean-Bernard Lévy, et Patrick Pouyanné, directrice et directeurs de Engie, EDF et TotalEnergies, ont appelé dans le JDD à la sobriété. En réponse, des professionnel·les et ingénieur·es travaillant dans l'énergie dénoncent l'hypocrisie d'un appel à l'effort par des groupes qui portent une responsabilité historique dans le réchauffement climatique. Un mea culpa eût été bienvenu, mais « difficile de demander pardon pour des erreurs dans lesquelles on continue de foncer tête baissée. »
[Rediffusion] Qu'arrive-t-il aux besoins des êtres humains sous le capitalisme ? Alors que la doxa libérale naturalise les besoins existants en en faisant des propriétés de la «nature humaine», nous sommes aujourd'hui forcé·es, à l'heure des urgences écologique, sociale et démocratique, à chercher à dévoiler et donc politiser leur construction sociale.
[Rediffusion] Le choix de redéfinir collectivement ce dont nous avons besoin doit être au centre des débats à venir si l'on veut réussir la bifurcation sociale et écologique de nos sociétés, ce qui est à la fois urgent et incontournable.
Pour que l’exigence de qualité et de singularité de l’individu contemporain puisse être conciliée avec ses appropriations massives, il faut que soit introduit un niveau de difficulté supplémentaire. La résistance nourrit et relance l’intérêt porté au processus global. Pour tirer le meilleur parti de ces mécanismes psycho-comportementaux, nos sociétés "gamifiées" créent de la rareté sur mesure.
Le bras de fer en cours avec la Russie autour des énergies fossiles est l’occasion d’entrer de plain-pied dans l’ère de la sobriété énergétique. Pourtant, nos gouvernants semblent lorgner vers une autre voie : celle qui consiste simplement à changer de fournisseur, au risque de perdre toute crédibilité morale et de manquer une occasion historique en faveur du climat.
Nos dernières thématiques
Vallas de Melilla
Le regard des contributeurs et contributrices sur l'actualité Internationale.
La France doit s'opposer à l'exportation, pour démantèlement, du porte-avion São Paulo (ex-Foch, frère jumeau de Clémenceau) du Brésil vers la Turquie, considèrent les associations Henri Pézerat et Ban Asbestos France. Elles exhortent le président Macron, dans une lettre détaillée, d'intervenir dans le transfert désormais imminent, le navire étant fortement contaminé par des substances hautement toxiques.
Fruit d’un travail prétendument consultatif, Emmanuel Macron a présenté le plan « France 2030 » pour atteindre une alimentation « saine, durable et traçable ». Un collectif d'étudiant·es en agriculture, agronomie et agroalimentaire dénoncent l'absence de prise en compte de leurs préconisations. « Premiers cités par le plan d’investissement France 2030, ne nous reconnaissons pas dans cette vision techniciste de l’alimentation et de l’agriculture. »
De nombreuses organisations et personnalités oeuvrant pour les droits humains en Tunisie dénoncent les campagnes d'insultes et d'intimidation sur les réseaux sociaux, et les médias, à l’encontre de celles et ceux ont critiqué le processus référendaire et la nouvelle constitution. « Nous tenons le président de la République, son ministre de l'Intérieur et l'ensemble du gouvernement pour responsable de tout ce qui peut atteindre la sécurité des victimes de ces campagnes. »
Lisaboa Houbrechts, star montante de la nouvelle scène flamande, présente sa dernière création, détonante croisade polyphonique contre les assignations de genre et les oublis historiques, de l’évincement des guerrières antiques à l’avènement du monothéisme chrétien.
De la rage et de l’amertume de nos expériences, mais aussi du besoin de se sentir moins seul.e.s, est née l'envie de se connaitre et de se lier. Le réseau « Les Peuples Veulent » entend intensifier les circulations révolutionnaires entre territoires et continents. Le texte qui suit est un manifeste autant qu'une invitation.
« Je ne suis qu’un saltimbanque qui sème ses mots à tout vent... » et de quelle manière ! Morice Bénin, chanteur, poète, artiste, nous a quitté il y a un an et demi et on va s’en souvenir, à Die (Drôme) du 22 au 24 juillet avec un concert, des chansons, lectures, une fresque, ateliers d'écriture, de voix, expositions, traces en Diois et «Sous les arbres, rejoignons-nous». Allons-y !