La thématique du jour
Cinéma : « ces rencontres avec eux »
« Un film politique est un film qui doit rappeler aux gens qu’on ne vit pas dans “le meilleur des mondes possibles”, loin de là, et que le moment présent, qu’on nous vole au nom du progrès, ce moment présent qui passe, est irremplaçable. » Le Club vous propose aujourd'hui un focus cinéma : avec une critique du film « Saint-Omer » de la réalisatrice Alice Diop, doublement primé début septembre à la Mostra de Venise ; une embarquée dans l’Aquarius pour la vie qui insiste avec le film « Lettre à Nikola », d’Hara Kaminara ; deux entretiens avec les réalisateurs et réalisatrices de films tout juste primés au Festival « Les Écrans documentaires » et un hommage au cinéaste Jean-Marie Straub décédé ce dimanche.
Hospitalités : avons-nous un monde pour accueillir d’autres mondes ? Il semblerait qu'ils veulent nous absenter du monde. Nous exiler des mondes de l'hospitalité. Nous voler nos âmes. Anesthésier nos cœurs. « Ce n’est pas par la tête que les civilisations pourrissent. C’est d’abord par le cœur », disait Aimé Césaire. Et c'est avec le cœur que les partisans s'insurgent.
Alice Diop sort « Saint-Omer », un film bouleversant pas seulement par l’histoire tragique qui est au cœur, mais par un jeu d’actrices remarquables. Avant-première : la réalisatrice explique sa démarche.
Le fait qu'on veuille faire un film, raconter son histoire, ça a sûrement dû jouer sur sa prise de conscience, pour comprendre que ce qu'elle vivait, ces violences sous toutes leurs formes, n'étaient ni banales, ni « normales ». Mais que ça n’était pas non plus fatal, qu’autre chose était possible. Après est-ce que ça l'a aidée à aller jusqu'au bout…
Veuf de la cinéaste Danièle Huillet depuis 2006, son inséparable depuis 1954, Straub part au moment où machines et machine communicationnelle ont détruit la quasi totalité de la notion de culture. Le père de « Sicília ! » était de la poignée de cinéastes noués à la ponctuation du cinéma: qu'est-ce qu'un cadre, un son, un mouvement de caméra, un plan fixe, une perspective, un ajout musical, une coupe ?
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« Nous n’avons pas peur de la mort, nous avons vécu la mort. Nous sommes dans ce combat avec les mains vides. » Alors que les joueurs iraniens n’ont pas chanté ce jour l’hymne de leur pays lors de leur premier match de la coupe du Monde, ce sont surtout celles que les protestataires appellent « les jeunes filles de l’Iran » qui marquent les esprits. Elles ont fait irruption peu après le début du soulèvement, avec des vidéos dévastatrices pour le régime. Leur bataille se passe tout autant sur les réseaux sociaux. Contributrices et contributeurs du Club se mobilisent pour saisir toute la complexité de la situation, les enjeux de ce mouvement...
« En 2022, les violences sexistes et sexuelles restent massives. Elles brisent la vie de millions de femmes, de personnes LGBTQIA+, d’enfants, de familles. » Face à l'inaction gouvernementale et à la défaillance des institutions, #NousToutes et une centaine d'organisations enjoint, le samedi 19 novembre, à « créer un raz-de-marée dans la rue pour crier notre colère, et porter l’urgence de protéger les victimes et garantir à chacun·e son droit fondamental de vivre à l’abri des violences. »
Un ensemble d'organisations de lutte pour le climat, sous le nom de « No-Bullshit-Coalition », déplorant la lenteur de ce « ballet de tractations verbales codifiées » veulent « sauver les COPs du naufrage ». Afin que les citoyennes et citoyens prennent les choses en main, la coalition propose la mise en place d'une Convention Citoyenne Mondiale pour le climat, un nouvel organe « décisionnaire, inclusif et citoyen ».
À l'heure où deux visions s'affrontent sur les questions de transidentité et face à un « mouvement conservateur gouverné par la peur d’une déréliction d’un ordre prétendument naturel », Les collectifs Toutes Des Femmes, Nous Toutes et Le RAAR se positionnent « en pointe du combat démocratique pour l’autonomisation des personnes et la réaffirmation du sujet de droit. » La libération des femmes « ne s’exonère jamais de la libération de tous·tes : c’est sa finalité. »
Un siècle sépare la Révolution russe de 1917 et la révolution du Maïdan de 2014. Un siècle sépare également la guerre civile qui a suivi la révolution et la guerre dans laquelle l'Ukraine est engagée depuis huit ans. Quels enseignements peut-on tirer d'un regard croisé sur l'Ukraine à travers ces périodes historiques ?
Son mot d’ordre ? « Libertés ! Dans l’égalité et la solidarité » Du 12 novembre au 4 décembre, Rendez-vous annuel incontournable pour croiser les regards sur les migrations dans une ambiance festive et conviviale, le festival Migrant’scène de La Cimade s’installe dans une centaine de villes en France métropolitaine et Outre-Mer.
À l'occasion des Entretiens du Nouveau Monde Industriel, organisés en partenariat avec l'AAGT-AI, et à partir des textes publiés sur Mediapart. Cette table ronde sera l'occasion de prolonger ces pistes et de les mettre en discussion avec d'autres structures, initiatives et « déserteurs·euses », avec qui il s'agit d’œuvrer ensemble pour bifurquer.
L’invasion russe de l’Ukraine a rebattu les cartes géopolitiques et replacé les Balkans occidentaux, déstabilisés, au cœur des préoccupations de l’Union européenne. Cela peut-il contribuer à relancer l’intégration, promise dès le début des années 2000 ?